About me

Tattoo artist, crafter, illustratrice.
Nolife, tree hugger, mais sympa quand même.

Les magnifiques cadres de ce sites sont généreusement offerts par https://tigers-stock.deviantart.com/

mercredi 11 décembre 2013

Interdiction des tatouages en couleurs : petit résumé



Depuis presque deux mois, les liens fleurissent sur les réseaux sociaux. Les encres à tatouages vont être interdites ! Le tatouage va être illégal ! Non, ce sont seulement les couleurs ! Mais non ! Mais si ! Les encres sont cancérigènes ! Mais non ! Et tout le monde y va de son commentaire, poste des liens plus ou moins douteux, plus ou moins militants.

Au début, on a cru à un hoax. Puis les journaux ont commencé à relayer, de plus en plus sérieusement. Pour ma part, il ne se passe pas une semaine sans qu'au moins quelques personnes pleines de bonne volonté me demandent
- Si je suis au courant
- Si c'est vrai
- Comment on va faire ???

C'est pour cela que je vous propose un petit résumé des faits réels, avec des liens fiables. Oui, j'aime rendre service.

Pour les informations :

Pour commencer, voici le meilleur lien à suivre : ce post sur le forum officiel du SNAT , sur lequel Grenouille a eu l'amabilité et le courage de TOUT notifier. De l'arrêté en question dans son intégralité à chaque compte-rendu des rencontres avec les diverses autorités, vous trouverez toutes les infos, sûres et précises. Certes, c'est indigeste, mais on parle législation ;)

Si vous voulez suivre tout cela "en temps réel", vous avez évidemment la page facebook du SNAT.

Résumé de la situation actuelle :

Aujourd'hui, les encres ne sont pas ENCORE interdites. Les pourparlers sont en cours.
La dernière nouvelle est à ce jour, le projet de rencontre du SNAT et de la DGS et de l'ANSM.
L'arrêté est suspendu jusqu'à la fin de l'année, aussi l'affaire reste à suivre.

Les gens en pensent quoi ?

La pétition contre l'interdiction des couleurs dans le tatouage a dépassé les 156000 signatures.

L'opinion publique soutient les tatoueurs, d'après la majorité des articles de journaux que j'ai pu compiler. Ici, un exemple positif des Affiches Parisiennes.
Ici, un résumé par Le Monde.

Comment faire pour aider les tatoueurs ?

Merci de demander :)
Tout d'abord, commencer par ne citer que les liens officiels (SNAT) quand vous voulez appuyer votre soutien, surtout sur facebook. Ne citez pas d'article foireux au sources douteuses. Ne partagez pas de vieux liens pourris envoyés par votre pote Jean-Beauf, tatoueur à domicile.

Vous pouvez signer la pétition, ou pas, c'est selon votre bon vouloir.

Il a été clairement notifié par le SNAT que pour le moment, aucune manifestation n'était prévue.
Il est bon de suivre les instructions du SNAT sur ce sujet... et de ne pas s'improviser justicier.

Merci de m'avoir lue, et longue vie au tattoo !






lundi 2 décembre 2013

Féminisme, écologie, gauchiste... même combat.

J'ai des révélations de fou à vous faire.

Nan mais sans déconner, là, je vais étaler des trucs.

Je trie mes déchets, je sélectionne les choses en faisant attention à ne pas gâcher (emballage et quantité), j'utilise du papier recyclé, je ne jette pas mes piles à la poubelle. MAIS.... Je suis une pétasse consumériste. J'aime le shopping, les fringues et les sacs à main. Je suis donc, en cela, une écolo minable. Quelle naze.

Je suis une flexivore (majoritairement végétarienne), ce qui m'attire le mépris des vegan pour mon "hypocrisie" et celle des carnivores pour être une traîtresse à la cause. Bref, je trahis tout le monde. Quelle salope.

Je suis féministe dans le sens où je pense que les injures sexistes dans une émission comme "Top Chef" ne sont pas nécessaires, et que me faire traiter de salope dans la rue chaque fois que je mets une jupe, c'est trop, dans le sens où je pense que je n'ai pas BESOIN d'un mâle pour aller chez le garagiste, et dans le sens où j'emmerde les cons.
Pour certains et certaines, ce n'est pas encore assez, je suis donc une molle. Quelle pute.

Je suis de gauche. Je pense que le monde n'a pas besoin de gens qui gagnent tellement de pognon que ni eux ni leurs enfants n'arriveront à le dépenser. Je pense que si on enlevait 1% de leur salaire à tous les ministres, on boucherait le trou de la Sécu.
Je pense que le PDG de Nestlé qui trouve que l'eau potable, ça devrait être plus cher, bordel de Dieu, c'est pas normal.
Mais pour certains amis qui manifestent 3 fois par mois, je n'ai aucune conscience politique. Quelle moutonne !

Vous l'avez compris, je ne suis pas une militante acharnée. Cela m'attire les foudres d'une partie de mon entourage, d'ailleurs...
Et pourtant, quels que soient ces sujets, il y a une autre branche de mes contacts divers, amis et famille, qui tendent vers l'autre extrême : celui du rien à foutre absolu.


Mon blog les emmerde. Le fait que je partage de temps à autre pétitions ou informations écolo, féministes, ou politiques, les emmerde.
Je suis une empêcheuse de s'en foutre, et ça les emmerde.

Je suis perplexe, triste, et un peu en colère, aussi.

J'ai l'impression que dans ce triste monde tragique, il n'y a pas d'alternative entre le militant enragé et le mouton à oeillères. Vous devez être en haut des barricades, ou bien planté devant TF1. 


Je suis en permanence malmenée par les "êxtrêmes" des deux côtés, les gens "à fond" sur une cause, n'acceptant pas que vous puissiez y être un tant soit peu moins sensible qu'eux, et les gens qui s'en foutent, eux aussi de façon militante.

Je me fais engueuler quand j'exprime quelque chose, soit parce que je ne l'ai pas exprimé de façon assez bourrine pour satisfaire les uns, soit parce que j'ai dérangé le train-train quotidien des autres.

Quand je mange un oeuf bio, je me régale. Je suis contente parce que j'ai soutenu un petit producteur, qui ne torture pas ses bêtes.
Je n'ai pas besoin du regard méprisant des vegan : "Mpff... assasin!!" ni des yeux au ciel des "no-combat" : "Pff... le bio c'est con et ça sert à rien !"

Ces deux attitudes me gonflent, me désespèrent et me font carrément du mal, merde.
Vous pensez vraiment, les uns comme les autres, que ça va faire avancer les choses ?

Militants, militantes, pensez-vous vraiment qu'engueuler les gens à longueur de journée, insulter ceux qui sont mal informés, voire pas informés du tout, les aidera à avoir envie de vous rejoindre ?
Pensez-vous réellement que vous faites avancer le monde comme cela ?

Et vous, gens de tous horizons, qui n'aimez ni les dauphins, ni le bio, ni le vegan, ce qui est votre droit le plus abslu... pensez-vous vraiment qu'en humiliant à longueur de fête de famille la petite cousine qui veut devenir végétarienne lui fera du bien ? Ne vous rendez-vous pas compte que votre immobilisme militant aide le radicalisme crasse à s'installer de façon perverse ?


Je reviens à ma petite gueule, si ça vous fait rien.

Je suis végétarienne. Je ne MILITE pas pour cela. Si vous voulez me poser des questions, j'y répondrai avec plaisir, mais ne me les posez pas si c'est pour déclarer après "tout ça c'est des conneries". Je ne vous ai pas forcé à vous bourrer de tofu nature. Je n'ai pas besoin de vos injures.

Mais...ne vous foutez pas de ma gueule non plus. Me dire vicieusement, avec un air hautement supérieur "Hé mais, t'as des pompes en cuir!!" ne vous fait aucunement passer pour un redresseur de torts. Il vous fait passer pour un connard.
Je porte du cuir uniquement s'il est vintage, acheté d'occasion. C'est ma façon à moi de ne pas participer au grand capital. Je ne prétends pas que c'est LA bonne façon de faire, c'est celle qui me convient. Je n'ai pas besoin de vos injures dans ce sens-là non plus.

J'essaie d'acheter responsable, bio, écolo. Evidemment, je n'ai pas QUE cela chez moi, car je n'en ai ni le temps ni les moyens. Je ne passe pas mon temps sur les marchés artisanaux, ni même chez Biocoop, pour des raisons aussi minables que "y'en a pas dans mon quartier et ça colle pas avec mes horaires quand je veux aller à celui qui est à 20 bornes".
Que mes vegan d'amis me prennent le chou sur ma marque de liquide vaisselle, me gonfle tout autant que quand ce sont mes amis surtout-pas-vegan qui me font remarquer qu'il est impossible de boycotter TOUTES les marques de Monsanto et que ma seule action ne changera rien, ha ha, quelle nouille idéaliste.




Et c'est valable pour tout.
Je ne m'érige certainement pas en tant qu'exemple.
Je ne suis ni le porte-parole de Greenpeace, ni celui des Chiennes de Garde, ni celui du Front de Gauche.
J'essaie, à mon échelle, de vivre bien. En adéquation avec mes convictions les plus profondes, en espérant chaque jour faire de mieux en mieux.



Je n'ai pas besoin de votre mépris. Occupez-vous déjà d'améliorer votre vie à vous, plutôt que de militer dans la mienne.

Dois-je vraiment, pour vous satisfaire,  devenir une harpie de toutes mes causes, ou tout laisser tomber et vivre dans une bienheureuse ignorance du monde qui m'entoure ? Sont-ce cela, les seuls choix ?

Les liens de la semaine : vous le valez bien !

On va commencer par un petit rappel sympa, surtout en ces moments de fête.

Que vous soyez végétarien, vegan, carnivore ou je m'en foutiste, vous allez acheter divers petits cadeaux à droite, à gauche, et  souvent dans ce tourbillon, il y a parfums, produits de beauté... etc...

Alors on n'oublie pas ce délicat rappel :
Les produits testés sur animaux, c'est sale, c'est violent, et faut arrêter de faire genre on savait pas.

Il y en a qui vont encore s'insurger : mais ils font chier ces vegan, à nous empêcher de consommer en rond !
Et là, je vous arrête avec joie. NON, je ne vais pas vous bassiner de produits bio, introuvables et "moches", d'argile verte et d'huile d'argan, du moins si vous faites partie de la catégorie des je m'en foutistes.

Vous voulez du luxe, de la paillette, du glam ?
Foncez, chers amis.
Les marques Bourjois, Dior et Chanel (ni aucune marque LVMH) ne testent sur animaux en Europe.

Pas mal, non ?
Si vous êtes plus bio et plus vegan, vous connaissez déjà Nuxe et Lush, donc je ne vais pas chanter plus avant leurs louanges, méritées mille fois. Love et caramel.


Les fêtes, c'est aussi de bons chocolats. Miam, miam !
Voici ce que disent certains des "chocolatiers" si connus...
Quant aux chocolats de supermarché, si vous aimez l'huile de palme et les additifs...

Venez plutôt par ici pour faire dans le vrai bon ^^
Ou même ici, dizaines de cadeaux pour petits et grands... et pour tous les budgets !



Et pour terminer, n'oublions pas les vêtements et autres accessoires...
Là, c'est l'horreur. Quand on commence à se pencher sur la façon dont sont fabriquées nos fringues, on ne peut que bondir...
Bien des gens, même engagés, se détournent du problème, tant il paraît insurmontable.
Vêtements ultra-chimiques, fabriqués dans des conditions de travail et d'hygiène dramatiques, au détriment des droits de l'homme et de l'environnement, et dangereux tant pour ceux qui les fabriquent que pour ceux qui les portent.

Alors là, quelle alternative, je vous le demande...  On peut toujours commencer par se renseigner .
Après, suivre les marques qui font des efforts, abandonner celles qui n'en font pas ?
A chacun de faire ses choix.
J'ai eu le plaisir d'apprendre que H&M arrêtait l'angora, après avoir constaté l'horreur de cette production. C'est un mini-progrès pour cette marque assez crade au niveau des conditions ouvrières, mais c'est un progrès, et il faut le saluer.



Même si on est loin de la perfection...
Joyeuses fêtes !

vendredi 22 novembre 2013

Massacre écologique : prenez deux minutes...

Le site de l'Ifremer

Le chalutage profond, vous ne savez sans doute pas ce que c'est. Vous vous en foutez même sans doute un peu.

Par contre, la grande barrière de Corail, vous aimeriez sans doute bien la voir une fois, voire nager dedans, non ?

Le très bon blog de Pénélope vous expliquera mieux que moi le massacre que représente le chalutage, tout cela
- sans raison économique viable
- au détriment du consommateur (vous) qui payer une fortune des poissons de mauvaise qualité
- et bien sûr au détriment d'une faune incroyablement vaste, détruite purement et simplement.

Allez lire ceci, et réagissez. Vous pouvez le faire, c'est urgent.

jeudi 31 octobre 2013

Halloween 2013 !



Joyeux Halloween !

Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j'ai adoré Halloween.
Quand j'étais petite, la tradition avait été oubliée en France, mais certaines boutiques vendaient quand même masques de sorcière et autres citrouillesques horreurs, dont j'étais folle.
Nous allions courir dans le jardin déguisés en petits fantômes, et la vie était merveilleuse.
Ce moment marquait la fin de la rentrée, le début de l'attente de Noël, bref, le bonheur.

Quand je suis arrivée au collège, j'ai réussi à amener quelques amis à fêter Halloween avec moi, autour de films d'horreur en noir et blanc. Ils étaient loin de partager ma passion pour Bela Lugosi, mais popcorn et coca, puis quelques années plus tard, pizzas et bières, finissaient de convaincre les plus réticents.
Mon look grungeo-punko-goth commençait à se forger, je vivais dans les méandes de mes rêves adolescents, dans lesquels les vampires ne scintillaient pas, mais étaient puissants, et terrifiants.
Je commençais également, grâce aux Jeudis de l'Angoisse, à apprécier le cinéma bas de gamme. (Passion qui me dévore toujours aujourd'hui, au grand dam de mes amis cultivés. Pas d'bol, les mecs, ce soir on regarde Prédateurs Mutants)

Puis la mode a explosé. Quand j'étais en fac, pas une boutique n'affichait d'immenses décors. Le mercantilisme s'était emparé de Samhain, à la grande joie de la pétasse qui sommeille en moi. Enfin qui sommeille, que d'un oeil, je l'avoue... bref. Pimkie et Jennyfer proposaient les tenues "Spéciales Halloween" (comprenez sorcière-pute avec un max de citrouilles à paillettes), et cela me ravissait. Je partageais enfin mon culte d'enfance, et tout le monde trouvait enfin le gothisme naturel, voire fun.
Les parents emmenaient leurs mômes trick-or-treater, bref, tout le monde y trouvait son compte.
Enfin, presque...

Désastre. Après une flamboyance d'à peine 5 ans, Halloween est passé de mode.
Sous la pression de certains esprits râleurs, les vitrines ne se sont plus ornées de citrouilles, mais de bêtes feuilles d'automne. Les boulangeries ont arrêté de faire fantômes et sorcières en chocolat. (Petit aparté : dites, les connards "vieille France", ça vous ennuyait tant que ça que les gosses s'amusent et que votre pâtissier arrondisse un peu sa fin de mois ? Nan, parce que l'avantage d'une fête commerciale, c'est que les petits commerçants en profitent... Et que personne ne vous force à acheter.)

Depuis l'an dernier, Halloween semble faire un retour timide, dans certains coins. Cela me ravit.
D'après la patronne d'une boutique de déguisement, "Halloween ne s'est jamais arrêté, c'est notre meilleure vente avant le Nouvel An... mais les gens restent chez eux. On ne vend plus qu'aux particuliers."

Pour Halloweener heureux, Halloweenons cachés.
Ce soir, cupcakes et Rob Zombie.

Je vous aime :)



mardi 22 octobre 2013

Ne parlons pas vegan, parlons "vivre mieux".

 


 J'ai lu récemment cet article de L214,  association de protection animale.
J'ai trouvé cet article intéressant. Bien rédigé, mesurant justement les réactions des autres.
Article émouvant pour certains, dérangeant pour d'autres, mais j'ai réalisé, en le lisant, que si je le montrais à certaines personnes dans mon entourage, elles hurleraient de rire, trouvant ridicule de faire tant d'histoires pour un pauvre lapin. Lapin, chair à saucisse, navet, quelle différence, c'est fait pour manger, c'est un objet, un produit.

Je me suis demandé, alors, comment amener les gens qui n'ont AUCUNE envie de changer de mode de vie, à améliorer la condition animale, et par la même occasion, le monde qui nous entoure.


Je pense que pour amener les gens à réfléchir sur leur consommation diverse, le mieux n'est pas de verser dans le pathos ni dans le choc comme font certains. Je ne vise pas L214 en disant cela, je remarque simplement, chez mes nombreux contacts militants, une tendance parfois à vouloir convaincre par l'émotion ou la provocation.
Hors, abreuver d'images sanglantes (animaux maltraités ou en labo) ou larmoyantes (voyez ce pauvre petit veau arraché à sa mère) une population non avertie et parfois non désireuse de l'être ne peut décemment pas amener de résultat positif.
Les seules réaction que cela amènera seront l'agacement, le dégoût, voire la colère ("Mais ils nous emmerdent ces écolos, on peut plus bouffer tranquilles !!")


Marteler des slogans, bombarder d'images-choc... Je ne pense pas que cela soit une solution.
 

Ne serait-il pas plus simple d'amener les gens à réfléchir d'abord égoïstement (ce qui est bon pour eux et leurs enfants), avant d'amener, tout doucement, à la prise de conscience sur l'écologie, avant d'aller (peut-être) vers la philosophie de vie ?... Ca prend du temps, certes, mais cette démarche de réflexion est primordiale. C'est celle qui nous sépare du prosélytisme agressif, du fascisme alimentaire.

Cela n'engage que moi, bien sûr. Mais je constate ceci : parmi mes amis, j'ai de nombreux carnivores. Ce n'est pas en les insultant ni en pleurant ("houuu assassins") que je vais les faire changer, n'est-ce pas ?
Je n'ai pas prétention à être une élite pensante, sachant mieux qu'eux ce qu'ils doivent faire, vivre, ressentir, ni même manger. Mais je peux, par des moyens simples, les encourager à s'interroger sur des problèmes qu'ils ignorent, la plupart du temps en toute innocence.


Je pense qu'il est plus facile de leur faire observer, dans un premier temps, l'importance de la QUALITE de ce qu'ils ont dans l'assiette. Si je peux convaincre quelques personnes de passer du poulet en batterie tous les jours au poulet fermier une fois par semaine,de passer du steak surgelé additionné de soja OGM tous les jours, à une belle pièce chez le boucher, moins souvent, c'est déjà une victoire.
Et les arguments pour cela ne manquent pas. Même si cela vous coûte, de commencer par vanter le goût de la viande bio, il faudra peut-être passer par là pour amener quelques uns de vos proches à améliorer le monde qui nous entoure. Je préfère dire à mes carnivores qu'ils peuvent manger meilleur, plutôt que de les laisser dévorer des produits malsains, polluants, en renonçant à les informer.

Cela les aidera bien plus que de les insulter ou de renoncer.
Pour le bien-être des animaux, pour l'écologie, pour tous.


J'ai un exemple que je donne souvent, pour expliquer qu'on PEUT aller vers le mieux sans se prendre la tête ni virer complètement extrémiste : le pain Harris. Cette marque produisait du pain bourré d'additifs, d'huile de palme, etc... Quand les médias ont commencé à informer sur les méfaits de tout cela, leurs ventes ont baissé. Ils ont compris qu'ils vendaient du pain "de secours", que les gens n'achetaient du Harris que quand ils n'avaient pas le choix.
Harris a supprimé l'huile de palme et les conservateurs de ses pains. Hé oui, faire du pain sans merde, c'est possible !! Alors, oui, bien sûr, cela reste du pain industriel, et la recette n'a changé qu'au nom du profit, mais... le résultat est là.
Et cela c'est grâce aux consommateurs qui, en snobant un mauvais produit, ont conduit la marque à s'interroger sur leurs désirs, et ont donc obtenu un mieux.

Cet exemple est pour moi la preuve que CHACUN compte. C'est celui que je donne à mes amis quand ils ne sont guère emballés par l'écologie. Chacun, en changeant quelques petites mauvaises habitudes, peut faire changer le monde de l'industrie, tout simplement. Car c'est en exigeant la qualité que nous l'obtiendrons !!

(Hé ben ! Pour une fois que je suis utopiste profitez-en bien :p)

vendredi 11 octobre 2013

Devriez-vous vraiment vous faire tatouer ?


Et on passera sur les tatouages à la dernière mode, infinis, étoiles de Rihanna, et autres pâles copies de stars d'une semaine ou d'une année, sans compter les chiffres romains...  :)

mercredi 2 octobre 2013

Stalingrad, la honte du métier

La bodmod aujourd'hui, c'est de plus en plus safe?
Malheureusement, non.

Voici la risée et le cauchemar de tous les tatoueurs et pierceurs d'Ile de France : STALINGRAD.
Ce quartier de Paris, à côté de la gare de l'Est, comporte plusieurs shop de tatouage et piercing à prix cassés. Bien loin de la célébrissime Boucherie Moderne, shop de luxe de Bruxelles, Stalingrad offre une toute autre ambiance de boucherie, au sens tout littéral du terme.

Ils pratiquent toute la journée, parfois sans gants, des piercings fantaisie (strass, plastiques en guise de prothèses, rapidement emballés pour faire croire aux clients que c'est stérile).
Ils pratiquent sur mineurs sans autorisation parentale, et c'est pourquoi tous les sales gamins/gamines désireux de se faire piercer et tatouer sans réflexion aucune font leur fortune.

Ils n'ont aucune limite dans le manque d'éthique : j'ai vu des piercings à la langue sur filles de 13 ans, tatouage (énormes) des mains et du cou de mineurs, etc...

Leurs tatouages sont très, très laids.

Je ne donnerai pas les adresse pour qu'elles ne soient pas utilisées à mauvais escient, mais sachez que sur les divers blogs ou facebook de ces boutiques, vous ne verrez AUCUNE photo de tatouage. Il y a déjà de quoi se méfier, non ?


On peut s'énerver autant que l'on veut sur ce genre de practicien, c'est la base.
On peut aussi être révoltés par le fait que les autorités n'interviennent pas.

Mais il y a autre chose qui me gêne à vrai dire beaucoup plus.

Les clients de ces shops. Ils viennent régulièrement pleurer dans les shops plus réputés pour du service après-vente. "Je me suis fait piercer à Stalingrad et je voudrais que vous regardiez si ça a été bien fait" est une phrase que j'entends tous les jours. Nous avons fini, en désespoir de cause, par refuser le conseil à ces clients, qui en plus se retournent contre NOUS en cas de problème !! ("Vous m'aviez dit que..."), car ils retourneront à Stalingrad, car c'est pas cher.
Là où l'on pouvait évoquer l'ignorance pour tenter de leur donner une excuse, ils nous prouvent qu'ils SAVENT que c'est dégueu, mais qu'ils y vont pour les prix (et le fait de ne pas attendre leur 18 ans). L'hépatite ou le staphylo, quelle importance, quand on peut dire merde à papamaman ?

Ces shops font carton plein. Ils ne désemplissent pas malgré les avertissement de tout public averti (oh la belle répétition)




Pour vous donner une idée du niveau des gamins que je vois chaque jour et qui courent droit à la catastrophe, fièrement de surcroît :

Un lien doctissimo, évidemment
Un lien teemix, parce que bien sûr


S'ils ne se tapent pas d'infection, il y a pire. Nombre de clients passent chaque jour, et nous narguent. "Comment ? 90 euros pour une lettre ? mais moi j'ai fait ça ça ça à Stalingrad, et c'était 20 euros !" voire "Hé regardez, vous m'aviez dit 150, je l'ai payé 50 !"  (véridique, tout cela, je ne cite que du vécu)


On reste polis, mais on craque un peu, des fois. Que les gens n'aient aucun goût, passe encore. Qu'ils soient radins, admettons. Qu'ils soient inconscients et bêtes, c'est déjà plus grave... Mais qu'en plus, ils viennent nous agiter cette bêtise sous le nez, franchement, ça me dépasse.

A quel moment a-t-on basculé dans une telle connerie ? (Oui je suis vulgaire, c'est mon blog, je dis c'que j'veux). J'ai commencé à me faire percer à 15 ans, car à l'époque ils ne demandaient guère de paperasse, autre temps autres moeurs... Mais je m'étais renseignée avant. Longuement avant. Je n'y connaissais RIEN, mes copines étaient résolument contre le piercing (les plus folles osaient le 2e trou aux lobes, point barre). On ne peut pas accuser ni la culture, ni la maturité. J'étais une ado gothique sans grand-chose dans la caboche, mais bizarrement je n'aurais pas laissé quelqu'un me planter des clous rouillés dans la tronche...

Le seul shop de piercing de ma chère ville de Brest était réputé pour son sérieux et sa propreté, et à bientôt 30 ans, les 2 piercings qu'ils m'ont fait, je les porte encore, ils sont parfaits.

 Si vous avez des enfants, je vous conseille cet article de Santé Magazine qui ma surprise par sa concision et son intelligence.

Si vous-même êtes clients de ce genre de boutique, sachez que vous vous faites arnaquer et que vous risquez gros.

ATTENTION AMES SENSIBLES, images gore...






J'ai déjà vu des choses bien pires que celles-là. Bizarrement, elles ne provenaient pas TOUTES de Stalingrad, mais les pires choses que j'ai vues en venaient. Un bon 75%, sans mentir.

Une image vaut mieux qu'un long discours, vous voilà servis. A bon entendeur et bonne journée ! :)



lundi 23 septembre 2013

Les piercings, plus y'en a, moins c'est beau.



Quand on a choisi, comme moi, d'avoir une tête à faire peur, il est de bon ton d'accepter de faire peur. De ce fait, je tente de ne pas m'apitoyer sur mon propre sort quand on me jette des regards désapprobateurs, voire haineux, quand on me traite de sorcière ou de punk à chien (j'avais les mêmes réflexions sans les piercings, car en plus je ne sais pas m'habiller, voyez), ou quand personne ne veut s'asseoir à côté de moi même si le métro est bondé. Je le vis bien.


Mais je suis toujours surprise par les réflexions de front, gratuites, et surtout par le manque de recul des gens par rapport à cela.

Un exemple que voici : un client entre dans le shop. Shop de tatouage et piercing, il s'attend à voir quoi, on se le demande... il regarde, vient vers le comptoir, et déclare avec le sourire :
- "Bonjour ! Dites, le piercing, plus y'en a, moins c'est beau... et vous en avez beaucoup".
Et sur ce, il demande un renseignement.
Interloquée, je lui réponds avec la plus grande politesse que je suis navrée, mais que je n'ai pas l'habitude de me faire traiter de laideron sur mon lieu de travail, et que je vais donc me permettre de ne pas le renseigner et de laisser ce soin à une collègue qu'il estimera plus présentable.
Sur ce, Monsieur s'offusque :
- "Comment ?! Mais ! Je ne vous ai pas insultée, voyons !!
- Vous venez de me dire que je suis laide. Bonne journée, Monsieur."

Et je laisse ce monsieur tout pantois, tout étonné. Il n'avait même pas réalisé.

. Depuis quand peut-on jeter au visage des gens des affirmations personnelles, subjectives et agressives, sans attendre de répartie ? "Bonjour madame la boulangère, vos lunettes sont horribles !" "Bonjour monsieur le buraliste, vous savez que vous avez un gros nez moche?"

Personne ne ferait cela, voyons.Sauf dans un salon de tatouage, où cette bande de sauvages qui ne font rien de leurs journées à part se droguer ont besoin d'un peu d'éducation.

Notez que j'avais déjà remarqué cela à l'époque où je travaillais dans un bar. Serveuse, c'est méprisable, ce n'est pas un vrai métier, c'est une minette qui vous sert des pintes. Ca doit l'amuser, c'est un hobby sans doute, et on peut donc arriver avec le sourire et déclarer gaiement "Bonjour ! Putain, tu sais pas t'habiller... Une pinte, s'il te plaît !" ou encore "Tu n'aurais pas du te teindre les cheveux, ça te va trop pas. Un whisky !"
(Je te demande si ta cravate tu l'as achetée en solde ??)

Mesdames, messieurs, que la lumière vous touche enfin : les métiers qui ont l'air cools ne le sont pas forcément, et surtout, ce sont des METIERS.
Dans un shop, derrière un bar, tout le monde mérite un certain respect, de leur personne et de leur profession.


Bonne semaine de boulot à toutes et tous :p



lundi 9 septembre 2013

Travaux en cours

Il fait horriblement chaud... et pourtant, les projets fleurissent... et avancent... et se dessinent.

Itsy Bisty Spider

Comme à chaque nouveau défi, je reste étonnée. De la simplicité avec laquelle les choses viennent parfois. Des mauvais conseils reçus et de l'aisance que j'ai prise en ne les suivant plus.

J'entends encore "Le tattoo, ce n'est pas pour toi... "
J'espère continuer encore et encore à me prouver que c'était faux.

mardi 16 juillet 2013

dimanche 7 juillet 2013

Amour, paix et canicule.

Encore une journée parfaitement normale, je suppose...

Ou comment la violence ordinaire frappe de plein fouet, gratuitement.

Faut comprendre qu'aujourd'hui je m'habille en mode arrache, pour aller acheter les croquettes du chat (bouh ! les courses le dimanche ! spoliation de la classe ouvrière ! crient mes amis, encore).
 Donc je vais au Truffaut en bas de la rue.

Je garde, par flemme de m"'habiller" un pantalon façon bas de pyjama, qui m'arrive à mi-mollet. Des tongs. Et un de ces débardeurs "sport", avec des grosses bretelles larges. Pas de maquillage, pas vraiment coiffée.
Vous voyez le topo, c'est dimanche.

J'ai croisé en sortant une vingtaine de jeunes filles. Du très décolleté à la robe-bustier qui ne tient rien du tout, de la chemise transparente au minishort, c'est l'été, et c'est bien cool. Ma pudeur et ma fainéantise me font mourir de chaud dans ces vêtements légers mais encore trop couvrants., et envier toutes ces filles sexy même par 35°. Moi je me sens un gros sac à patates.

Et là, mon paquet de croquettes dans une main, mon sac en coton dans l'autre, je croise cette grosse dame, qui me fixe, et me HURLE (toute la rue s'est retournée) : "Faudrait les cacher, heinn! Même dehors ! On n'est pas des PUTES !!"

Comme toujours dans ces cas-là, j'en reste muette. Je rentre dans la supérette vers laquelle je me dirigeais, tout le monde me dévisage. Et comme toujours, c'est moi qui ai un sentiment de gêne et de honte.
Pourquoi ai-je honte, moi qui suis la plus banale des passantes de la rue, aujourd'hui ? 

Faudrait cacher quoi ? Mes seins ? Pas possible, on n'en voit pas un bout, sous cet attirail. Mes tatouages alors ? Bah oui mais à moins d'une burqa, là c'est mort...


Que dire devant tant de haine gratuite ?

Quand j'arbore mon attirail de goth-pouffe, je peux comprendre que je choque, je peux envisager une réaction négative, mais pas accepter la violence.
Quand je m'habille en pyjama, je ne vois pas COMMENT essayer d'amorcer un début de compréhension d'une telle réaction à mon égard.
J'en repars avec un sentiment amer de profonde tristesse.

Pauvre monde.



 

lundi 1 juillet 2013

Dark Skies

 

Dark Skies (fiche AlloCiné)

 

Dark Skies, hier soir à la fête du cinéma.

Retour de mariage en région Touraine, sous un soleil de plomb. Fatigués mais heureux, comment finir le week-end ? En allant au cinéma évidemment. Je voulais voir "The Bay", mais plus de séances... Nous nous tournons donc vers "Dark Skies", un film noté "Science-fiction" par AlloCiné, mais "par le producteur de Paranormal Activity et Insidisous"...Ce qui suffit à titiller ma curiosité de fan de fantastique, bon ou mauvais.

Pitch : Une famille normale américaine, dans sa jolie banlieue, dans sa jolie maison, avec des problèmes normaux (de fric et d'un ado gentiment rebelle, par exemple). 
On attaque donc avec la base très basique de n'importe quel film d'angoisse sus-cité.

Des événements étranges viennent troubler la vie de la famille (quelle surprise!) : marques au plafond, objets qui bougent, oiseaux suicidaires et cauchemars du petit dernier. Des aliens voudraient-ils enlever le minot ?
On commence assez fort et assez kitch avec des "marques" au plafond, tout droit tirées de n'importe quel reportage de CBS. On craindrait alors de tomber dans le grand n'importe quoi, mais la suite est plus réussie.

La recette est simplissime, voire éculée : journées normales, nuits d'angoisse. Doutes, soupçons inter-familiaux, événements de plus en plus violents, lent basculement de l'incrédulité à la terreur complète, bref, c'est Paranormal Activity avec des aliens.

 Les personnages sont crédibles dans leur lente progression dans la paranoïa. Les gamins sont très supportables, voire attachants, ce qui est assez rare dans ce genre de production. L'image est jolie, les acteurs sympathiques, les SFX propres.
Des bons sursauts en perspective (deux filles ont quand même fui de la salle aux moments stratégiques, donc un bon point :p ) Quelques très bonnes idées flippantes. 
Un bon gros clin d'oeil à tous les fans de X-Files et autres théories du complot, avec l'"expert" en aliens, personnage secondaire très réussi.

On évite quelques gros pièges lourdingues avec finesse.
ATTENTION SPOILER : je craignais une fin du type "oh mon dieu c'était un rêve" ou pire "oh mon dieu je suis fou et j'ai tué ma famille". J'ai apprécié qu'il n'en soit rien.

Au final, pour résumer, si vous avez vu tous les "Paranormal", "Insidious", "Sinister", et en gros, tous les fil:ms d'angoisse produits ces 5 dernières années, "Dark Skies" ne vous surprendra guère. 
Si vous n'aimez pas ce genre, passez votre chemin, il n'y a rien à voir.
Si comme moi, vous êtes indulgent, voire fan de ces productions, allez-y, c'est mignon.

Un bon petit film de fin de week-end, surtout en ces jours de fête du cinéma. Je n'aurais sans doute pas payé 13 euros pour le voir, mais à 3,50, j'ai passé un bon moment et apprécié de replonger dans des bons souvenirs d'ado. Fox Mulder me manquerait presque, tiens.

Note finale : 7/10

Appréciation finale : Si "Dark Skies" utilise une recette déjà très voire trop vue, il le fait avec conviction et finesse. Un film sympathique, qui ne changera pas votre vie ni de révolutionnera votre DVDthèque, mais vous fera passer un bon moment. 














lundi 17 juin 2013

Quelques croquis.

Quelques esquisses, avec cette envie de trouver enfin le style qui me conviendra.
J'y suis presque...

Donnez-donnez-moi le supermarché...






Je suis allée faire des courses. Ma vie est palpitante.

J'ai acheté des cotons ( Pas écolo ! Bouh ! Crient mes amis. C'est pour un traitement, j'ai pas le choix, laissez-moi vivre ), de la salade, de l'eau pétillante française (non à la publicité gratuite) et d'autres choses dont je n'ai pas à révéler le détail, bande de pervers.

Comme il est tôt (11 h du matin, c'est tôt), il y a dans mon immense supermarché, UNE caisse ouverte.
Remarquez, quand je me pointe le samedi à 20 h, je n'ai jamais vu plus de deux caisses ouvertes dans cette boutique. Pas mal pour un truc qui en compte bien quinze.

A ce stade, je sens que le suspense vous fait frémir. J'en viens donc aux faits.

J'ai pris la caisse automatique.

( Hérésie ! Droits des travailleurs ! Spoliation de l'homme au profit de la machine ! Capitalisme ! Crient mes amis. )

Je fais biper mes produits. La machine m'enjoint de les poser. Je pose mon sac plastique pour emballer mes achats, la machine s'emballe. "Vous n'avez pas scanné cet article !!"
Je suis impressionnée par la précision du machin qui a détecté mon sac tout fin. Impressionnée mais bien embêtée, car la caisse automatique est donc bloquée.
J'attends qu'une gentille hôtesse vienne débloquer le machin.

Je passe mes autres produits. Je pose mes cotons.
La machine s'emballe. "Vous n'avez pas déposé votre article !!"
Je suis impressionnée par le manque de précision d'une machine capable de détecter un sac tout fin, mais pas un rouleau de cotons. Impressionnée mais bien embêtée, car la caisse automatique est donc bloquée.
J'attends qu'une gentille hôtesse vienne débloquer le machin.

Je passe mon deuxième rouleau de coton.
Relisez le paragraphe précédent.

J'arrive enfin au total.
46,12€.
Je veux payer en espèces, et là, malheur ! Je n'ai que 40 euros.
Enfer. Damnation. Désespoir.
Vous noterez que je ne hurle pas à la mort ni ne sanglote, non, je fais face à l'adversité avec un stoïcisme digne de Steven Seagal (ou Kristen Stewart, au choix).

Je cherche une option sur la machine permettant de payer le reste en carte bleue, puisque la machine en question est censée être polyvalente.
La machine s'emballe. "Veuillez attendre une hôtesse".
J'attends qu'une gentille hôtesse vienne débloquer le machin.
( Je plains l'hôtesse en question, la pauvre. )
Elle m'explique gentiment que bah non, c'est pas possible de faire deux paiements, et que du coup, on va aller en caisse. Elle me sort un ticket.

Je vais en caisse. Le ticket produit par la caisse automatique n'est pas reconnu par la caisse non-automatique. Vous suivez ?
La caissière et moi attendons qu'une gentille hôtesse vienne débloquer le machin.
Je pense qu'elle imagine mille tortures à mon égard. Je la remercie poliment en pensant qu'elle mériterait qu'on lui élève une statue.
A ce stade, je pourrais donner des cours de zen-attitude au Dalaï-Lama.

Je paye mes achats. Je rentre chez moi, perdue entre une sensation de gêne d'avoir autant emmerdé une malheureuse caissière, et de colère d'avoir utilisé cette caisse foireuse.

Je n'ai qu'une chose à dire : l'automatisation, c'est de la merde.
Parce que ça enlève des hôtesses, et que celles qui restent doivent composer avec 8 caisses semi-automatiques qui buggent à la moindre occasion, qu'elle courent partout aider des clients de plus en plus agacés et de moins en moins polis, et que c'est inacceptable de faire ramer des employées qui n'ont pas été engagées pour faire le service technique de machines défectueuses ou tout au moins très mal conçues.

Je n'ai que respect et admiration pour ces hôtesses aux prises avec un matériel si mal foutu.
Honte à vous, grandes chaînes, qui osez prétendre au confort des usagers, alors que vous emmerdez joyeusement vos clients et vos employés avec des méthodes inefficaces, chronophages et contre-productives.
Révisez la base de vos convictions ou tout au moins du marketing : si ça m'énerve à ce point de faire les courses, je ne les ferai plus chez vous.


 Voilà, c'est tout pour l'humeur du jour. Vive l'amour.



samedi 15 juin 2013

Ad augusta per angusta, me dis-je quand je regarde cette photo.
A chaque nouvelle expérience en tattoo, l'angoisse du raté, la peur du résultat.
J'ai passé un long moment à réfléchir à comment piquer cette pièce, comment colorer, dégrader, brusher.
Après la première passe, je n'étais pas pleinement satisfaite. Après retouche, les couleurs sont stables.

Je trouve que cela manque de contraste mais ça répond à la demande du client.

Et c'est quand même de plus en plus intéressant...


jeudi 23 mai 2013

Gally.

Un petit fan-art pour une héroïne fragile et ultra violente de mon adolescence. J'aurais voulu prendre son nom comme pseudo mais je suis arrivée dans une blogosphère où régnaient déja Miss Gally et Galou.
Par chance, Nabooru était moins plébiscitée...

Bref, Gally. Sa beauté cruelle. Sa violence innée. Etre une machine de guerre implacable dans une enveloppe sexy, humains et robots, sentiments et machines, thémathiques éculés, surexploitées, usées. Mais aucune des versions que j'aie lues ne possèdent la puissance tragique, la dimension vaine et désespérée de Gunnm.

Sur une planète devenue une casse géante, une décharge de pièces mécaniques, un réparateur de robots trop rêveur découvre la moitié d'un robot tueur. La machine la plus meurtrière jamais produite a ironiquement le corps parfait d'une douce femme de métal et le minois d'un ange... Il la répare et la bricole sans trop savoir pourquoi, espérant au fond de lui inculquer amour et humanité à cette machine sanglante.

Série postapocalytpique de référence, hommage vibrant à Metropolis, en tellement plus cru, Gunnm mêle sans anesthésie les pires horreurs de la condition humaine, avec une acidité digne d'un Zola, avec les rêves et les craintes les plus acerbes du monde de la SF et Cyberpunk.
Une série trash mais sincère, qui dépeint un univers sans rêves ni porte de sortie. Si vous n'avez pas lu Gunnm, laissez de côté toutes vos idées reçues sur le manga shojo à l'eau de fraise et plongez dans le sang et les boulons.

Bonne lecture !

dimanche 19 mai 2013

Des rainbow cupcakes !

Salut, bande de salopes !



Je remercie du fond du coeur les gens qui ont fait cette vidéo.
Déjà, parce que je l'ai regardée environ 8 fois et que je me marre à chacune.
En plus, parce qu'ils ont l'air super bons ces cupcakes, je vais essayer.
Et enfin, parce qu'ils crament le régime Dukan.. :D

Merci, merci, merci, Bagel Prod !!


(là, c'est une aquarelle que j'ai faite, et que je vends sur freepshow.org.uk si vous aimez les cupcakes :D)

vendredi 3 mai 2013

RER rime avec Galère.

Prendre le RER tous les matins, c'est le lot de milliers (de millions?) de Franciliens. C'est la petite routine de chacun. Ca devrait être un moment banal, voire, on peut rêver, un moment de repos, surtout quand on y vit 4 heures par jour (3h40 dans mon cas, on va encore m'accuser d'exagérer). Un train, ca devrait être un peu confortable, agréable...
On ne devrait pas vivre ces heures comme de la torture.

Mais si.
Je ne vais pas parler des grèves, droit inaliénable de notre République, mais plutôt des petites choses qui font au quotidien de mon trajet un enfer.

Le RER, c'est un peu le creuset de tous les problèmes de la société. Vous voulez savoir ce qui ne va pas en France ? Prenez le RER une semaine, vous aurez toutes les réponses.

L'infrastructure.
Accidents, incidents, pannes, dysfonctionnements, cause non identifiée : depuis 3 mois, je compte REELLEMENT une minorité de jours sans que mes trains (j'en prévois 3 d'avance...) ne déconnent.
On dit merci à la privatisation et aux licenciements de masse? Est-il normal qu'une gare comme Saint-Cloud soit fermée 3 semaines sans indemnisation des usagers qui paient jusqu'à 100 euros/mois pour l'utiliser ? Et que le seul dispositif mis à leur service soit un formulaire QCM posé dans un coin quasi invisible de la gare quand enfin elle se rouvre ?

On en arrive au deuxième point essentiel, l'information.
Vos trains sont supprimés, soit. Vous le prenez avec philosophie car vous avez l'appli transilien, qui vous dira quand reprendre le train. Le 18h30 est annulé, bon... Vous prendrez celui de 20h qui est maintenu. Il vous faudra attendre 20h30 pour apprendre que la circulation reprendra a 21h, et 21h30 pour apprendre qu'elle ne reprendra pas. Vous rentrez à minuit, il n'y a plus de bus de banlieue, 40 euros de taxi. 2 fois par mois.

Et là, je suis perplexe : la SNCF est-elle à ce point incapable d'analyser une panne? Un incendie et ses dommages se fixent-ils en une heure? Nous savons que non, mais dans ce cas, pourquoi repousser sans cesse l'échéance ? Pour éviter d'avoir à instaurer des navettes de remplacement ? Par pure incompétence ? Bref, pourquoi ?

Nous soulevons ainsi un autre problème social s'il en est : la communication. Celle entre l'entreprise et son personnel (jamais au courant de rien. Comment peut-on envoyer renseigner du public paniqué par un arrêt complet du service, des agents qui ne connaissent absolument pas la gare où ils sont affectés d'urgence, et donc dans l'incapacité totale d'indiquer bus, autre gare, taxis... ?!) ; mais aussi entre l'entreprise et ses usagers... Le brouillard n'est pas une stratégie commerciale efficace, vous savez...

Voilà comment on fait passer une privatisation sauvage comme une lettre à la Poste : désinformation, délaissement du public qui par dépit soutiendra le privé, et comprendra trop tard que les prix délirants et le service alternatif seront leurs seuls gains dans l'affaire...

C'est d'ailleurs à cela qu'on constate un immense manque dans l'éducation. Au niveau de l'analyse tout d'abord, puisque les usagers agacés blâment "les fonctionnaires" sans réaliser l'écran de fumée qui les empêche de voir la réalité mercantile de leur actuel système.

Bien sûr, on constate également un terrible manque au niveau du civisme, doit-on accuser l'éducation ici ?

RER C, ligne urbaine et chic traversant les pkus beaux lieux de Paris et filant vers des banlieues aisées.. On serait en droit d'espérer du calme. Pensez-vous. Smartphones et cadres braillant des instructions pour la prochaine réunion. Classes de 35 gamins encadrés par 2 profs dépassés. Touristes beuglant (ha, le classique, on se comporte si mal à l'étranger... On s'en fout ils comprennent pas. Visiblement c'est une tendance européenne...)

Le niveau social n'est vraiment plus gage de bonne éducation. Quand je vois des jeunes filles, en Maje et Sandro, sac Vuitton, hurlant dans leur iphone 5, j'ai envie de les renvoyer apprendre les bonnes manières en maternelle. Mais je pense pas que les maternelles d'aujourd'hui soient capables d'inculquer les bases du civisme à quiconque, a 1 prof pour 40 mômes qui n'ont aucune notion d'autorité...

Vous voyez ? Prenez le RER deux semaines et vous aurez refait le monde. Enfin dans votre tête évidemment, parce qu'en vrai c'est pas gagné...

Allez, je vous laisse, on nous demande de quittter la rame suite à une panne de signalisation.

lundi 29 avril 2013

Il y a un an, il y a un siècle, il y a une éternité ...

Un petit mot très personnel ce soir sur ce blog.
Après tout ici c'est mon petit jardin, peut-être la seule page où j'ose parfois dire les choses les plus simples et les plus compliquées...

Commencer par Joe Dassin, c'est sûr, c'est kitsch, et ça annonce une couleur bien douceâtre... C'est un peu le goût que j'ai à la bouche, d'ailleurs, en ce moment même.

Il y a un an, on m'a proposé de m'investir dans un projet. Je m'y suis jetée avec une joie immense, avec un enthousiasme qui me dépassait sans doute moi-même, avec les yeux brillants d'espoir.

J'ai donné avec plaisir de mon temps et de mon énergie, fière et heureuse de participer à ce qui me semblait être un grand projet en devenir. J'ai fait de mon mieux, sans doute avec maladresse parfois, mais on ne peut me reprocher ni mollesse ni mauvaise volonté.

Il y a eu des hauts et des bas au début, mais on y croyait, j'y croyais de tout mon coeur. J'avais trouvé ma place. Je construisais, à mon rythme sans doute trop lent.

L'aventure s'est arrêtée brutalement. Le couperet est tombé.
Quand j'ai dû, le coeur brisé, quitter la barque, je l'ai fait sans rancoeur ni colère. Les choses ne s'étaient pas passées comme prévu. Il y avait eu des erreurs, des non-dits aussi sans doute. Je me sentais profondément malheureuse, mais sans animosité. C'était "comme ça".  La la la.

J'ai encaissé rumeurs et méchanceté sans broncher. J'ai entendu maintes histoires complètement à côté de la plaque. J'ai nié poliment, expliqué avec philosophie, à mes anciens contacts au téléphone, à mes amis, aux connaissances communes, que NON, il n'y avait ni rancoeur, ni colère, que c'était comme ça, la la la.

Et puis là, tout à coup, alors que tout cela s'estompe doucement dans ma mémoire, un événement rouvre la plaie avec une violence qui me laisse pantoise...
"Hey, mais ce week-end, c'était l'anniversaire du projet ! On s'est éclatés ! Pourquoi t'es pas venue ?"

Je ne suis pas venue parce que je n'ai pas été invitée.

Une gifle à travers la gueule m'aurait fait moins mal.
Je n'ai rien à revendiquer, c'est vrai. Ce n'est plus mon projet, c'est vrai.
Je ne réclamais rien du tout, ni reconnaissance ni remerciements, surtout pas. Non, mais je pensais être encore un peu là.
Je ne pensais pas y être persona non grata.
Je ne pensais pas que les coups de main, les coups de peinture, le temps et la joie investis au tout début seraient balayés de la main, effacés avec soin. Ce n'est pas que je ne suis plus là, non... C'est que je n'ai jamais existé.

Et ça, vraiment... c'est dur.



Enfin, je m'en remettrai, comme d'habitude.





vendredi 8 mars 2013

Fleur d'hiver

Le temps s'écoule, gris comme un chartreux, velours animé, superbe et cruel. Ses griffes n'épargnent personne...

Sous cette avalanche de clichés, sans doute une envie de changement, de printemps et de douceur ;-)

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