About me

Tattoo artist, crafter, illustratrice.
Nolife, tree hugger, mais sympa quand même.

Les magnifiques cadres de ce sites sont généreusement offerts par https://tigers-stock.deviantart.com/

jeudi 31 octobre 2013

Halloween 2013 !



Joyeux Halloween !

Depuis aussi longtemps que je me souvienne, j'ai adoré Halloween.
Quand j'étais petite, la tradition avait été oubliée en France, mais certaines boutiques vendaient quand même masques de sorcière et autres citrouillesques horreurs, dont j'étais folle.
Nous allions courir dans le jardin déguisés en petits fantômes, et la vie était merveilleuse.
Ce moment marquait la fin de la rentrée, le début de l'attente de Noël, bref, le bonheur.

Quand je suis arrivée au collège, j'ai réussi à amener quelques amis à fêter Halloween avec moi, autour de films d'horreur en noir et blanc. Ils étaient loin de partager ma passion pour Bela Lugosi, mais popcorn et coca, puis quelques années plus tard, pizzas et bières, finissaient de convaincre les plus réticents.
Mon look grungeo-punko-goth commençait à se forger, je vivais dans les méandes de mes rêves adolescents, dans lesquels les vampires ne scintillaient pas, mais étaient puissants, et terrifiants.
Je commençais également, grâce aux Jeudis de l'Angoisse, à apprécier le cinéma bas de gamme. (Passion qui me dévore toujours aujourd'hui, au grand dam de mes amis cultivés. Pas d'bol, les mecs, ce soir on regarde Prédateurs Mutants)

Puis la mode a explosé. Quand j'étais en fac, pas une boutique n'affichait d'immenses décors. Le mercantilisme s'était emparé de Samhain, à la grande joie de la pétasse qui sommeille en moi. Enfin qui sommeille, que d'un oeil, je l'avoue... bref. Pimkie et Jennyfer proposaient les tenues "Spéciales Halloween" (comprenez sorcière-pute avec un max de citrouilles à paillettes), et cela me ravissait. Je partageais enfin mon culte d'enfance, et tout le monde trouvait enfin le gothisme naturel, voire fun.
Les parents emmenaient leurs mômes trick-or-treater, bref, tout le monde y trouvait son compte.
Enfin, presque...

Désastre. Après une flamboyance d'à peine 5 ans, Halloween est passé de mode.
Sous la pression de certains esprits râleurs, les vitrines ne se sont plus ornées de citrouilles, mais de bêtes feuilles d'automne. Les boulangeries ont arrêté de faire fantômes et sorcières en chocolat. (Petit aparté : dites, les connards "vieille France", ça vous ennuyait tant que ça que les gosses s'amusent et que votre pâtissier arrondisse un peu sa fin de mois ? Nan, parce que l'avantage d'une fête commerciale, c'est que les petits commerçants en profitent... Et que personne ne vous force à acheter.)

Depuis l'an dernier, Halloween semble faire un retour timide, dans certains coins. Cela me ravit.
D'après la patronne d'une boutique de déguisement, "Halloween ne s'est jamais arrêté, c'est notre meilleure vente avant le Nouvel An... mais les gens restent chez eux. On ne vend plus qu'aux particuliers."

Pour Halloweener heureux, Halloweenons cachés.
Ce soir, cupcakes et Rob Zombie.

Je vous aime :)



mardi 22 octobre 2013

Ne parlons pas vegan, parlons "vivre mieux".

 


 J'ai lu récemment cet article de L214,  association de protection animale.
J'ai trouvé cet article intéressant. Bien rédigé, mesurant justement les réactions des autres.
Article émouvant pour certains, dérangeant pour d'autres, mais j'ai réalisé, en le lisant, que si je le montrais à certaines personnes dans mon entourage, elles hurleraient de rire, trouvant ridicule de faire tant d'histoires pour un pauvre lapin. Lapin, chair à saucisse, navet, quelle différence, c'est fait pour manger, c'est un objet, un produit.

Je me suis demandé, alors, comment amener les gens qui n'ont AUCUNE envie de changer de mode de vie, à améliorer la condition animale, et par la même occasion, le monde qui nous entoure.


Je pense que pour amener les gens à réfléchir sur leur consommation diverse, le mieux n'est pas de verser dans le pathos ni dans le choc comme font certains. Je ne vise pas L214 en disant cela, je remarque simplement, chez mes nombreux contacts militants, une tendance parfois à vouloir convaincre par l'émotion ou la provocation.
Hors, abreuver d'images sanglantes (animaux maltraités ou en labo) ou larmoyantes (voyez ce pauvre petit veau arraché à sa mère) une population non avertie et parfois non désireuse de l'être ne peut décemment pas amener de résultat positif.
Les seules réaction que cela amènera seront l'agacement, le dégoût, voire la colère ("Mais ils nous emmerdent ces écolos, on peut plus bouffer tranquilles !!")


Marteler des slogans, bombarder d'images-choc... Je ne pense pas que cela soit une solution.
 

Ne serait-il pas plus simple d'amener les gens à réfléchir d'abord égoïstement (ce qui est bon pour eux et leurs enfants), avant d'amener, tout doucement, à la prise de conscience sur l'écologie, avant d'aller (peut-être) vers la philosophie de vie ?... Ca prend du temps, certes, mais cette démarche de réflexion est primordiale. C'est celle qui nous sépare du prosélytisme agressif, du fascisme alimentaire.

Cela n'engage que moi, bien sûr. Mais je constate ceci : parmi mes amis, j'ai de nombreux carnivores. Ce n'est pas en les insultant ni en pleurant ("houuu assassins") que je vais les faire changer, n'est-ce pas ?
Je n'ai pas prétention à être une élite pensante, sachant mieux qu'eux ce qu'ils doivent faire, vivre, ressentir, ni même manger. Mais je peux, par des moyens simples, les encourager à s'interroger sur des problèmes qu'ils ignorent, la plupart du temps en toute innocence.


Je pense qu'il est plus facile de leur faire observer, dans un premier temps, l'importance de la QUALITE de ce qu'ils ont dans l'assiette. Si je peux convaincre quelques personnes de passer du poulet en batterie tous les jours au poulet fermier une fois par semaine,de passer du steak surgelé additionné de soja OGM tous les jours, à une belle pièce chez le boucher, moins souvent, c'est déjà une victoire.
Et les arguments pour cela ne manquent pas. Même si cela vous coûte, de commencer par vanter le goût de la viande bio, il faudra peut-être passer par là pour amener quelques uns de vos proches à améliorer le monde qui nous entoure. Je préfère dire à mes carnivores qu'ils peuvent manger meilleur, plutôt que de les laisser dévorer des produits malsains, polluants, en renonçant à les informer.

Cela les aidera bien plus que de les insulter ou de renoncer.
Pour le bien-être des animaux, pour l'écologie, pour tous.


J'ai un exemple que je donne souvent, pour expliquer qu'on PEUT aller vers le mieux sans se prendre la tête ni virer complètement extrémiste : le pain Harris. Cette marque produisait du pain bourré d'additifs, d'huile de palme, etc... Quand les médias ont commencé à informer sur les méfaits de tout cela, leurs ventes ont baissé. Ils ont compris qu'ils vendaient du pain "de secours", que les gens n'achetaient du Harris que quand ils n'avaient pas le choix.
Harris a supprimé l'huile de palme et les conservateurs de ses pains. Hé oui, faire du pain sans merde, c'est possible !! Alors, oui, bien sûr, cela reste du pain industriel, et la recette n'a changé qu'au nom du profit, mais... le résultat est là.
Et cela c'est grâce aux consommateurs qui, en snobant un mauvais produit, ont conduit la marque à s'interroger sur leurs désirs, et ont donc obtenu un mieux.

Cet exemple est pour moi la preuve que CHACUN compte. C'est celui que je donne à mes amis quand ils ne sont guère emballés par l'écologie. Chacun, en changeant quelques petites mauvaises habitudes, peut faire changer le monde de l'industrie, tout simplement. Car c'est en exigeant la qualité que nous l'obtiendrons !!

(Hé ben ! Pour une fois que je suis utopiste profitez-en bien :p)

vendredi 11 octobre 2013

Devriez-vous vraiment vous faire tatouer ?


Et on passera sur les tatouages à la dernière mode, infinis, étoiles de Rihanna, et autres pâles copies de stars d'une semaine ou d'une année, sans compter les chiffres romains...  :)

mercredi 2 octobre 2013

Stalingrad, la honte du métier

La bodmod aujourd'hui, c'est de plus en plus safe?
Malheureusement, non.

Voici la risée et le cauchemar de tous les tatoueurs et pierceurs d'Ile de France : STALINGRAD.
Ce quartier de Paris, à côté de la gare de l'Est, comporte plusieurs shop de tatouage et piercing à prix cassés. Bien loin de la célébrissime Boucherie Moderne, shop de luxe de Bruxelles, Stalingrad offre une toute autre ambiance de boucherie, au sens tout littéral du terme.

Ils pratiquent toute la journée, parfois sans gants, des piercings fantaisie (strass, plastiques en guise de prothèses, rapidement emballés pour faire croire aux clients que c'est stérile).
Ils pratiquent sur mineurs sans autorisation parentale, et c'est pourquoi tous les sales gamins/gamines désireux de se faire piercer et tatouer sans réflexion aucune font leur fortune.

Ils n'ont aucune limite dans le manque d'éthique : j'ai vu des piercings à la langue sur filles de 13 ans, tatouage (énormes) des mains et du cou de mineurs, etc...

Leurs tatouages sont très, très laids.

Je ne donnerai pas les adresse pour qu'elles ne soient pas utilisées à mauvais escient, mais sachez que sur les divers blogs ou facebook de ces boutiques, vous ne verrez AUCUNE photo de tatouage. Il y a déjà de quoi se méfier, non ?


On peut s'énerver autant que l'on veut sur ce genre de practicien, c'est la base.
On peut aussi être révoltés par le fait que les autorités n'interviennent pas.

Mais il y a autre chose qui me gêne à vrai dire beaucoup plus.

Les clients de ces shops. Ils viennent régulièrement pleurer dans les shops plus réputés pour du service après-vente. "Je me suis fait piercer à Stalingrad et je voudrais que vous regardiez si ça a été bien fait" est une phrase que j'entends tous les jours. Nous avons fini, en désespoir de cause, par refuser le conseil à ces clients, qui en plus se retournent contre NOUS en cas de problème !! ("Vous m'aviez dit que..."), car ils retourneront à Stalingrad, car c'est pas cher.
Là où l'on pouvait évoquer l'ignorance pour tenter de leur donner une excuse, ils nous prouvent qu'ils SAVENT que c'est dégueu, mais qu'ils y vont pour les prix (et le fait de ne pas attendre leur 18 ans). L'hépatite ou le staphylo, quelle importance, quand on peut dire merde à papamaman ?

Ces shops font carton plein. Ils ne désemplissent pas malgré les avertissement de tout public averti (oh la belle répétition)




Pour vous donner une idée du niveau des gamins que je vois chaque jour et qui courent droit à la catastrophe, fièrement de surcroît :

Un lien doctissimo, évidemment
Un lien teemix, parce que bien sûr


S'ils ne se tapent pas d'infection, il y a pire. Nombre de clients passent chaque jour, et nous narguent. "Comment ? 90 euros pour une lettre ? mais moi j'ai fait ça ça ça à Stalingrad, et c'était 20 euros !" voire "Hé regardez, vous m'aviez dit 150, je l'ai payé 50 !"  (véridique, tout cela, je ne cite que du vécu)


On reste polis, mais on craque un peu, des fois. Que les gens n'aient aucun goût, passe encore. Qu'ils soient radins, admettons. Qu'ils soient inconscients et bêtes, c'est déjà plus grave... Mais qu'en plus, ils viennent nous agiter cette bêtise sous le nez, franchement, ça me dépasse.

A quel moment a-t-on basculé dans une telle connerie ? (Oui je suis vulgaire, c'est mon blog, je dis c'que j'veux). J'ai commencé à me faire percer à 15 ans, car à l'époque ils ne demandaient guère de paperasse, autre temps autres moeurs... Mais je m'étais renseignée avant. Longuement avant. Je n'y connaissais RIEN, mes copines étaient résolument contre le piercing (les plus folles osaient le 2e trou aux lobes, point barre). On ne peut pas accuser ni la culture, ni la maturité. J'étais une ado gothique sans grand-chose dans la caboche, mais bizarrement je n'aurais pas laissé quelqu'un me planter des clous rouillés dans la tronche...

Le seul shop de piercing de ma chère ville de Brest était réputé pour son sérieux et sa propreté, et à bientôt 30 ans, les 2 piercings qu'ils m'ont fait, je les porte encore, ils sont parfaits.

 Si vous avez des enfants, je vous conseille cet article de Santé Magazine qui ma surprise par sa concision et son intelligence.

Si vous-même êtes clients de ce genre de boutique, sachez que vous vous faites arnaquer et que vous risquez gros.

ATTENTION AMES SENSIBLES, images gore...






J'ai déjà vu des choses bien pires que celles-là. Bizarrement, elles ne provenaient pas TOUTES de Stalingrad, mais les pires choses que j'ai vues en venaient. Un bon 75%, sans mentir.

Une image vaut mieux qu'un long discours, vous voilà servis. A bon entendeur et bonne journée ! :)



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