About me

Tattoo artist, crafter, illustratrice.
Nolife, tree hugger, mais sympa quand même.

Les magnifiques cadres de ce sites sont généreusement offerts par https://tigers-stock.deviantart.com/

jeudi 11 février 2016

Interview pour un travail de lycée :)

Il y a quelques jours, nous avons été contactés par un groupe de lycéens. Ceux-ci travaillaient sur un projet de groupe et nous ont demandé de répondre à quelques questions.
Nous nous sommes prêtés à l'exercice avec plaisir, et nous vous proposons de découvrir nos réponses à leurs questions !


1: Depuis combien de temps exercez vous ce métier ? 


Cela fait à présent 6 ans. On peut donc considérer que je suis au début de ma carrière.

2: quel type de clientèle avez vous ? Est-elle hétérogène ? 


Je me permets de vous signaler que cette question n'est pas très claire. Qu'entendez-vous par "type" de clientèle ? Questionnez-vous un âge, un rang social, autre chose ?
Aujourd'hui, la clientèle tatouage est extrêmement variée et il est impossible de déterminer un profil "type" du tatoué.
Des jeunes gens, voulant fêter leur 18e anniversaire ou sceller une amitié, aux personnes voulant célébrer une naissance, voire leur retraite, les tatoués ont tous les âges, tous les métiers. J'ai dans ma clientèle de hauts fonctionnaires, des étudiants, des militaires, des mères de famille, des commerçants. Le tatouage n'a pas non plus de couleur, ni de religion. C'est un ornement esthétique, un plaisir pour le tatoué. 


3: comment vous est venu l'idée d'exercer ce métier ? 


C'est le fruit d'une longue réflexion. Ce métier me passionne depuis toujours. J'ai suivi un cursus artistique et ai tout d'abord exercé le métier de graphiste illustratrice pendant quelques années. Lassée de la vie de bureau, c'est assez naturellement que je me suis tournée vers ce métier plus proche des gens.
C'est pour moi avant tout un métier qui me permet de travailler des motifs esthétiques pour des "vrais" gens, plutôt que pour de gros comptes d'entreprise, et c'est ce que j'aime. 


4: est-il mal vu d'exercer ce métier ?


Parfois.
A vrai dire, c'est un métier qui est, ces dernières années, dans une situation paradoxale : d'un côté, de plus en plus "normalisé" et surveillé, en termes d'hygiène et d'administration, ce qui est une excellente chose. Malgré cela, de l'autre côté, ce métier souffre encore de son image "rebelle", et l'on imagine souvent que les tatoueurs sont des marginaux alcooliques ou drogués.
Dans les faits, ce métier requiert sérieux, conscience professionnelle, excellent sens du contact et des relations client, et beaucoup de concentration. Entre deux clients, un ménage complet de l'espace de travail, avec des produits aux normes hospitalières, est obligatoire et indispensable. Le carnet de commandes de dessins se doit d'être planifié et respecté. La clientèle actuelle est plus exigente, en demande d'une réelle qualité de service.
Il est donc assez triste de constater que, malgré le fait qu'aujourd'hui, un salon de tatouage se doit d'être normé de façon quasiment aussi stricte qu'un restautant, ce métier souffre encore de préjugés d'un autre siècle.
Les tatoueurs les plus connus montent actuellement au créneau pour faire valoir leurs droits . On peut noter parmi eux, deux courants de pensée :
Les "artistes tatoueurs", qui souhaitent avant tout être reconnu comme artistes produisant des pièces uniques, et cherchants à être reconnus comme tels.
C'est le cas de Tin-Tin, grand nom du tatouage, et de son association, le SNAT.
https://www.facebook.com/SNAT-syndicat-national-des-artistes-tatoueurs-101637399889461/
D'autres, commes Stéphanes Chaudesaigues et son association Tatouage et Partage, cherchent aujourd'hui à faire reconnaître leur métier comme un réel emploi de prestation de services, au même titre que n'importe quel artisan.
http://www.tatouage-partage.com/fr
Dans tous les cas, on notera une grande implication sociale et politique des tatoueurs qui souhaitent plus que jamais être partie intégrante de la vie active, et non plus être considérés comme un "hobby", un "délire", mais bien un métier exigeant et sérieux.


5: Etes vous vous même tatoué ? 


Si je peux me permettre, c'est une question que la plupart des professionnels vont quasiment considérer comme insultante. Il serait étrange, voire incorrect, de proposer ce service en tant qu'expert sans en avoir soi-même une expérience conséquente.
De plus, quand on commence à se former au tatouage, il est assez naturel et logique de faire quelques essais sur soi-même (mollet, cuisse...) avant d'oser piquer une autre personne. La plupart des tatoueurs ont donc quelques "brouillons" sur eux-même.


6: Avez vous déjà rencontré des personnes regrettant un tatouage ?


Cela peut arriver.
C'est assez rare, mais il m'arrive de croiser des gens souhaitant un recouvrement d'un ancien tatouage. Il y a plusieurs cas de figure :
- Le tatouage mal fait. C'est malheureux, mais en général, ces tatouages ont été fait dans des conditions déplorables, comme "un copain d'un copain", tatouant à domicile dans la plus parfaite illégalité, et dont le résultat sera forcément décevant. Dans ce cas, on peut en général espérer "arranger" le tatouage chez un professionnel.
- Le tatouage "effet de mode". L'étoile de 2005 ou l'infini de 2011, parfois, certains clients qui se sont laissés tenter par un petit tatouage sans réelle réflexion le regrettent. Heureusement, ce sont souvent de très petits tatouages facile à recouvrir ou modifier.
- L'erreur de jeunesse : le prénom de l'amoureux(se), le logo d'un groupe de musique ayant totalement disparu... ou le tatouage sur les doigts ou dans le cou.
Il faut noter que tous les bons tatoueurs font un réel effort de prévention auprès de leur clientèle, en leur expliquant systématiquement pourquoi ils refusent un projet qu'ils considèrent comme risqué, mais il n'est pas toujours facile d'en juger et parfois, devant l'insistance d'un client, on peut lui réaliser un tatouage qu'il risque de regretter quelques années plus tard.
C'est pourquoi un bon tatoueur refuse de tatouer les parties visibles du corps (mains, cou, visage) aux clients qui ne sont pas déjà quasiment intégralement tatoués. 


7:Avez vous suivit une formation pour faire ce métier ? Si oui laquelle ?


Encore une fois, votre question est assez trouble. En effet, la formation à l'hygiène et à la salubrité est obligatoire pour exercer en France, aussi il est évident que tout personnel interrogé sur le sujet vous répondra : oui !
Il est d'ailleurs illégal de travailler sans produire ce diplôme aux yeux du public et sans avoir d'autorisation préfectorale.
De plus, l'apprentissage du tatouage est un long processus, qui prend environ un à deux ans chez un professionnel. Mêlant observation, hygiène, et enfin aprentissage technique (d'abord les machines, les monter, les démonter) et artistique (les règles du dessin classique ne s'appliquent pas entièrement au tatouage, car certaines contraintes techniques sont inhérentes au tatouage sur peau, notamment au niveau des tracés).
Enfin l'apprenti commencera à faire des remplissages ou des très petits tatouages simples, et enfin, petit à petit, pourra proposer des motifs plus complexes à des amis, puis à de "vrais" clients.
Je regrette un peu de n'avoir pas vraiment eu de question sur la problèmatique de base : "Dans quels mesure les tatouages créent-ils des liens sociaux ?" J'espère cependant avoir répondu à vos questions et vous souhaite un bon développement de votre projet !
A votre dispo si vous en avez d'autres,
Gwen

vendredi 5 février 2016

mardi 2 février 2016

Les petits flashes Saint-Valentin !







Pour les amoureux, et pour les anti.
Pour les potes, les amis, les frangins.
Pour les ex et les peines de coeur.

On vous tatoue avec des sentiments et des chocolats :)
Profitez-en, ces flashes sont dispos jusqu'au 13 février.
Premier arrivé, premier servi, on ne les fera qu'une fois !




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