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Tattoo artist, crafter, illustratrice.
Nolife, tree hugger, mais sympa quand même.
Les magnifiques cadres de ce sites sont généreusement offerts par https://tigers-stock.deviantart.com/
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mardi 22 octobre 2013
Ne parlons pas vegan, parlons "vivre mieux".
J'ai lu récemment cet article de L214, association de protection animale.
J'ai trouvé cet article intéressant. Bien rédigé, mesurant justement les réactions des autres.
Article émouvant pour certains, dérangeant pour d'autres, mais j'ai réalisé, en le lisant, que si je le montrais à certaines personnes dans mon entourage, elles hurleraient de rire, trouvant ridicule de faire tant d'histoires pour un pauvre lapin. Lapin, chair à saucisse, navet, quelle différence, c'est fait pour manger, c'est un objet, un produit.
Je me suis demandé, alors, comment amener les gens qui n'ont AUCUNE envie de changer de mode de vie, à améliorer la condition animale, et par la même occasion, le monde qui nous entoure.
Je pense que pour amener les gens à réfléchir sur leur consommation diverse, le mieux n'est pas de verser dans le pathos ni dans le choc comme font certains. Je ne vise pas L214 en disant cela, je remarque simplement, chez mes nombreux contacts militants, une tendance parfois à vouloir convaincre par l'émotion ou la provocation.
Hors, abreuver d'images sanglantes (animaux maltraités ou en labo) ou larmoyantes (voyez ce pauvre petit veau arraché à sa mère) une population non avertie et parfois non désireuse de l'être ne peut décemment pas amener de résultat positif.Les seules réaction que cela amènera seront l'agacement, le dégoût, voire la colère ("Mais ils nous emmerdent ces écolos, on peut plus bouffer tranquilles !!")
Marteler des slogans, bombarder d'images-choc... Je ne pense pas que cela soit une solution.
Ne serait-il pas plus simple d'amener les gens à réfléchir d'abord égoïstement (ce qui est bon pour eux et leurs enfants), avant d'amener, tout doucement, à la prise de conscience sur l'écologie, avant d'aller (peut-être) vers la philosophie de vie ?... Ca prend du temps, certes, mais cette démarche de réflexion est primordiale. C'est celle qui nous sépare du prosélytisme agressif, du fascisme alimentaire.
Cela n'engage que moi, bien sûr. Mais je constate ceci : parmi mes amis, j'ai de nombreux carnivores. Ce n'est pas en les insultant ni en pleurant ("houuu assassins") que je vais les faire changer, n'est-ce pas ?
Je n'ai pas prétention à être une élite pensante, sachant mieux qu'eux ce qu'ils doivent faire, vivre, ressentir, ni même manger. Mais je peux, par des moyens simples, les encourager à s'interroger sur des problèmes qu'ils ignorent, la plupart du temps en toute innocence.
Je pense qu'il est plus facile de leur faire observer, dans un premier temps, l'importance de la QUALITE de ce qu'ils ont dans l'assiette. Si je peux convaincre quelques personnes de passer du poulet en batterie tous les jours au poulet fermier une fois par semaine,de passer du steak surgelé additionné de soja OGM tous les jours, à une belle pièce chez le boucher, moins souvent, c'est déjà une victoire. Et les arguments pour cela ne manquent pas. Même si cela vous coûte, de commencer par vanter le goût de la viande bio, il faudra peut-être passer par là pour amener quelques uns de vos proches à améliorer le monde qui nous entoure. Je préfère dire à mes carnivores qu'ils peuvent manger meilleur, plutôt que de les laisser dévorer des produits malsains, polluants, en renonçant à les informer.
Cela les aidera bien plus que de les insulter ou de renoncer. Pour le bien-être des animaux, pour l'écologie, pour tous.
J'ai un exemple que je donne souvent, pour expliquer qu'on PEUT aller vers le mieux sans se prendre la tête ni virer complètement extrémiste : le pain Harris. Cette marque produisait du pain bourré d'additifs, d'huile de palme, etc... Quand les médias ont commencé à informer sur les méfaits de tout cela, leurs ventes ont baissé. Ils ont compris qu'ils vendaient du pain "de secours", que les gens n'achetaient du Harris que quand ils n'avaient pas le choix.
Harris a supprimé l'huile de palme et les conservateurs de ses pains. Hé oui, faire du pain sans merde, c'est possible !! Alors, oui, bien sûr, cela reste du pain industriel, et la recette n'a changé qu'au nom du profit, mais... le résultat est là.
Et cela c'est grâce aux consommateurs qui, en snobant un mauvais produit, ont conduit la marque à s'interroger sur leurs désirs, et ont donc obtenu un mieux.
Cet exemple est pour moi la preuve que CHACUN compte. C'est celui que je donne à mes amis quand ils ne sont guère emballés par l'écologie. Chacun, en changeant quelques petites mauvaises habitudes, peut faire changer le monde de l'industrie, tout simplement. Car c'est en exigeant la qualité que nous l'obtiendrons !!
(Hé ben ! Pour une fois que je suis utopiste profitez-en bien :p)