Un petit fan-art pour une héroïne fragile et ultra violente de mon adolescence. J'aurais voulu prendre son nom comme pseudo mais je suis arrivée dans une blogosphère où régnaient déja Miss Gally et Galou.
Par chance, Nabooru était moins plébiscitée...
Bref, Gally. Sa beauté cruelle. Sa violence innée. Etre une machine de guerre implacable dans une enveloppe sexy, humains et robots, sentiments et machines, thémathiques éculés, surexploitées, usées. Mais aucune des versions que j'aie lues ne possèdent la puissance tragique, la dimension vaine et désespérée de Gunnm.
Sur une planète devenue une casse géante, une décharge de pièces mécaniques, un réparateur de robots trop rêveur découvre la moitié d'un robot tueur. La machine la plus meurtrière jamais produite a ironiquement le corps parfait d'une douce femme de métal et le minois d'un ange... Il la répare et la bricole sans trop savoir pourquoi, espérant au fond de lui inculquer amour et humanité à cette machine sanglante.
Série postapocalytpique de référence, hommage vibrant à Metropolis, en tellement plus cru, Gunnm mêle sans anesthésie les pires horreurs de la condition humaine, avec une acidité digne d'un Zola, avec les rêves et les craintes les plus acerbes du monde de la SF et Cyberpunk.
Une série trash mais sincère, qui dépeint un univers sans rêves ni porte de sortie. Si vous n'avez pas lu Gunnm, laissez de côté toutes vos idées reçues sur le manga shojo à l'eau de fraise et plongez dans le sang et les boulons.
Bonne lecture !