About me

Tattoo artist, crafter, illustratrice.
Nolife, tree hugger, mais sympa quand même.

Les magnifiques cadres de ce sites sont généreusement offerts par https://tigers-stock.deviantart.com/

lundi 29 avril 2013

Il y a un an, il y a un siècle, il y a une éternité ...

Un petit mot très personnel ce soir sur ce blog.
Après tout ici c'est mon petit jardin, peut-être la seule page où j'ose parfois dire les choses les plus simples et les plus compliquées...

Commencer par Joe Dassin, c'est sûr, c'est kitsch, et ça annonce une couleur bien douceâtre... C'est un peu le goût que j'ai à la bouche, d'ailleurs, en ce moment même.

Il y a un an, on m'a proposé de m'investir dans un projet. Je m'y suis jetée avec une joie immense, avec un enthousiasme qui me dépassait sans doute moi-même, avec les yeux brillants d'espoir.

J'ai donné avec plaisir de mon temps et de mon énergie, fière et heureuse de participer à ce qui me semblait être un grand projet en devenir. J'ai fait de mon mieux, sans doute avec maladresse parfois, mais on ne peut me reprocher ni mollesse ni mauvaise volonté.

Il y a eu des hauts et des bas au début, mais on y croyait, j'y croyais de tout mon coeur. J'avais trouvé ma place. Je construisais, à mon rythme sans doute trop lent.

L'aventure s'est arrêtée brutalement. Le couperet est tombé.
Quand j'ai dû, le coeur brisé, quitter la barque, je l'ai fait sans rancoeur ni colère. Les choses ne s'étaient pas passées comme prévu. Il y avait eu des erreurs, des non-dits aussi sans doute. Je me sentais profondément malheureuse, mais sans animosité. C'était "comme ça".  La la la.

J'ai encaissé rumeurs et méchanceté sans broncher. J'ai entendu maintes histoires complètement à côté de la plaque. J'ai nié poliment, expliqué avec philosophie, à mes anciens contacts au téléphone, à mes amis, aux connaissances communes, que NON, il n'y avait ni rancoeur, ni colère, que c'était comme ça, la la la.

Et puis là, tout à coup, alors que tout cela s'estompe doucement dans ma mémoire, un événement rouvre la plaie avec une violence qui me laisse pantoise...
"Hey, mais ce week-end, c'était l'anniversaire du projet ! On s'est éclatés ! Pourquoi t'es pas venue ?"

Je ne suis pas venue parce que je n'ai pas été invitée.

Une gifle à travers la gueule m'aurait fait moins mal.
Je n'ai rien à revendiquer, c'est vrai. Ce n'est plus mon projet, c'est vrai.
Je ne réclamais rien du tout, ni reconnaissance ni remerciements, surtout pas. Non, mais je pensais être encore un peu là.
Je ne pensais pas y être persona non grata.
Je ne pensais pas que les coups de main, les coups de peinture, le temps et la joie investis au tout début seraient balayés de la main, effacés avec soin. Ce n'est pas que je ne suis plus là, non... C'est que je n'ai jamais existé.

Et ça, vraiment... c'est dur.



Enfin, je m'en remettrai, comme d'habitude.





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