About me

Tattoo artist, crafter, illustratrice.
Nolife, tree hugger, mais sympa quand même.

Les magnifiques cadres de ce sites sont généreusement offerts par https://tigers-stock.deviantart.com/

dimanche 4 décembre 2016

Je me sens si las parfois, les aminches.




(oui, mon titre était intentionnellement au masculin).

C'est évidemment sur Facebook que j'ai entrevu la nouvelle.

Groupie, je ne suis pas souvent.

Mais certains artistes sont si profondément ancrés dans ma vie que j'en reste toute perdue, comme si je les avais "vraiment" connus (bien que je n'aime pas cette formulation que je trouve insultante pour leurs proches).
On se sent bêtement vides, devant ce vide immense qu'ils laissent à notre paysage.

Quand Terry Pratchett est mort, j'ai pleuré chez moi.
J'ai versé une larme pour Christopher Lee, pour Leonard Nimoy, pour Leonard Cohen.
Pour Coyote, dont je ne lirai jamais le 3e tome des "Voisins du 109".
Pour Charb, Cabu et leurs amis, j'ai pleuré avec des amis.

Pour Alain Bashung, j'ai pleuré toute seule sur le trottoir, grâce à un sms de SFR News.
Pour David Bowie, j'ai passé une journée sous la couette, assommée.

Ce soir, je pleure dans mon lit, sans honte, plongée dans mes souvenirs.
Du rire hystérique devant Isaac Newton à quelques larmes d'émotions devant certaines R.A.B. douces-amères.

Gotlib était pour moi comme pour tant d'autres, bien plus qu'un auteur de B.D, qu'un amuseur. Il était comme un membre de la famille. En admiration totale devant l'incroyable technique de ses dessins, devant la folie de ses blagues débridées, devant ces délires qui ne semblaient jamais connaître de limites. Il m'a appris, avec Greg, Fred et Mandryka, le calembour glacé et sophistiqué, l'amour immense de la blague foireuse, le refus des limites, tant dans l'humour que dans le scénario. A la fois le papy marrant et le grand frère nous entraînant dans ses bêtises, il semblait éternel, des BD de ma mère aux "Fluide" que notre voisine nous donne aujourd'hui.
Les délires scénaristiques que je me fais toute seule, c'est grâce à lui.
Le fait de penser au vampire devant un tableau noir quand on me dit "Les stat nous prouvent que...", c'est grâce à lui.
Le fait de rigoler quand on me parle d'une association qui va "déposer ses statuts", car j'imagine une dizaine de mecs alignant des statues au poing levé, c'est grâce à lui.

Marcel Gotlib, je vous aime immensément.
Je vous remercie pour tout, avec la même émotion qu'on a quand on remercie son prof préféré en quittant l'école.
Je ferai vivre vos vannes et vos délires, je prêterai, j'offirirai vos BD.



De beaux jours se préparent.









samedi 3 décembre 2016

Féminisme, ouh le gros mot.

Ce matin, sur un réseau social, je lis un post d'une personne s'interrogeant sur le féminisme.
Elle ne comprend pas ce qu'on reproche à l'hypersexualisation de la femme, chose qu'elle trouve positive, et pose donc la question "doit-on se comporter comme des bonhommes ?"...

J'ai eu envie de lui donner ma définition du féminisme.
Ce n'est peut-être pas celle de tout le monde, mais j'espère qu'elle pourra être utile à certain.es.

D'une part, il est vrai qu'il existe des "féministes" extrêmes, en revendication permanente d'une lutte CONTRE les hommes. C'est leur droit le plus absolu. Mais je pense qu'il est inutile de les mettre en avant, comme il est inutile de parler des
 gens qui traitent les "carnistes" de nazis quand il s'agit de végétarisme par exemple.

Chaque cause a ses militants violents, et ce n'est pas les brandissant à chaque débat comme des épouvantails, qu'on fait avancer les choses, bien au contraire.


Le féminisme lutte non pas CONTRE les hommes, mais contre les INEGALITES liées à un système patriarcal.


Il lutte contre le fait que les femmes soient encore, de nos jours à tâche égale, payée 30% de moins que les hommes. Que de nos jours, une femme entendra à chaque entretien d'embauche : "Et sinon, vous comptez être enceinte bientôt ?" (même si c'est illégal de poser la question).
Contre le fait que dans la vie, pour vendre des voitures où des yaourts, on mette des femmes nues, tout le temps, partout, mais qu'à côté de cela, une femme qui porte une minijupe soit toujours "une salope" et que les femmes violées "l'ont certaiment bien cherché".

Contre le fait que Dolce et Gabbana puisse mettre en image un viol multiple pour vendre des sacs à mains.
Si si, regardez la photo. Comme c'est chic, de contraindre une femme qui n'est visiblement pas consentante. C'est sexy.
(Gloups).

Contre le fait qu'un homme qui multiplie les partenaires sexuels soit "un séducteur" mais qu'une femme qui le fasse soit "une pute". Contre le fait qu'une femme qui regarde du porno soit "dégueulasse", alors qu'un homme "répond à des besoins naturels".
Contre le fait que quand quelqu'un vous tripote dans le métro, tout le monde dire "hooo ça va c'est pas si grave ! t'as vu aussi comment tu t'habilles ?" plutôt que de dire "Cette personne a un problème de comportement."

Vous noterez d'ailleurs que ce féminisme lutte également en faveur des hommes, en cessant de leur accorder ce statut de prédateur primitif régi par ses hormones, mais en les considérant comme des personnes réfléchies et intelligentes... car oui, le féminisme se bat aussi contre l'idée de réduire l'homme à un animal.

Contre le fait que dans des dizaines de pays, on continue à interdire l'avortement, même à des petites filles de 10 ans violées. Qu'on les marie encore de force.

C'est aussi de vouloir simplement qu'on arrête de bourrer le crâne des enfants dès leur plus jeune âge : les filles, les poupées, le rose, et si tu n'aimes pas ça, ta gueule.
Les garçons, le foot et la violence.
Le féminisme se bat pour que chacun découvre sa sensibilité propre, et pour qu'un enfant joue à ce qu'il veut, sans qu'on craigne d'avance pour ce qu'il sera. Non, un petit garçon qui veut une poupée ne devient pas de façon magique "une tapette" et ne voit pas sa virilité future détruite en un instant. Non, une petite fille qui aime les camions de pompier Playmobil ne devient pas "une grosse goudou" ...

Le féminisme, c'est simplement vouloir qu'une femme ne soit pas MOINS qu'un homme, partout, tout le temps, à chaque moment de sa vie. C'est pour cela que le féminisme, c'est le respect de l'homme et de la femme, c'est l'idée d'avancer ensemble dans un monde plus simple.
Personne n'a jamais ri des mouvements contre le racisme... et pourtant, bien des gens ridiculisent le féminisme, qui est bâti sur exactement le même principe d'égalité et de respect, et surtout pas d'opposition ni de violence.

Et si vous souriez devant cette explication, tant mieux. Si vous la trouvez naîve, je m'en réjouis, car cela veut dire que vous avez déjà compris tout cela.
Mais vous connaissez certainement autour de vous des gens qui ne l'ont pas compris. N'est-ce pas ?

Bon weekend à tous !



dimanche 27 novembre 2016

Du nouveau sur mon site !

En cette fin d'année, je n'ai pas envie d'attendre Janvier pour faire du ménage, et surtout pour vous présenter mes plus récents travaux.

Après avoir passé beaucoup de temps à expérimenter (et je sais que je le ferai encore pendant longtemps), je commence à me sentir plus à l'aise sur certains styles, notamment la gravure ou l'aquarelle.
Mes amours de toujours restent les thèmes "dark" et ésotériques, mais aussi les chibis et l'ultra-kawaii.

Pourquoi choisir ?
Je pense continuer donc, telle une étrange bicéphale, à vous proposer des personnages plus réalistes, des scènes plus sombres, mais aussi des chibi colotés et naïfs.

J'espère que vous aimerez ma dernière version du site, et je tiens à vous remercier de votre fidélité !


jeudi 24 novembre 2016

Les Pères Noël Verts du Secours Populaire



Les Pères Noël Verts sont de retour, et cette année ils passent chez Cthulhu !

Comme tous les ans, le Secours Populaire organise une collecte de jouets à l'attention des familles les moins aisées.

Faites le bonheur d'un enfant en amenant un jouet neuf le samedi 3 décembre à l'Encre de Cthulhu, 6 rue Dugommier, 75012 Paris.

Il faut impérativement amener un jouet neuf en boîte, mais ne faites pas de paquet-cadeau car le Secours Populaire se chargera ensuite de les trier par âge.

L'occasion de découvrir notre boutique et les créateurs qui exposent chez nous, ainsi que la dernière exposition de Aram Tasko Ohanyan ! Un cocktail sera servi à partir de 18h.

Si vous souhaitez participer mais que vous n'êtes pas disponible le Samedi 3 Décembre, vous pouvez passer déposer votre jouet à la boutique dès aujourd'hui, nous nous ferons un plaisir de le garder en attendant !

Amicalement, belles fêtes à toutes et tous,
Le staff de l'Encre de Cthulhu;
Marianna, Youri, Clément et Gwen.

jeudi 17 novembre 2016

Mayla en guest chez l'Encre de Cthulhu !

Mayla sera en guest chez Cthulhu du 06 au 10 décembre 2016 ! 
A cette occasion, elle vous présente des flashes uniques à réserver dès à présent !
Attention, places limitées !

Vous pouvez contacter Mayla sur sa page : 












Flahes Harry Potter !






A l'occasion de la sortie du film "Les Animaux Fantastiques", j'ai ressorti mes crayons et réalisé ces quelques dessins sur le thème de Harry Potter ! :)
Ils sont dispo au shop.

lundi 7 novembre 2016

Enorme moment de nostalgie.




Un petit moment de nostalgie ce soir.
Un trop-plein, un écoeurement.

J'ai "commencé" Internet en 2000. Après bien des gens, avant bien d'autres, on s'en fout.
C'était la révolution. On pouvait rencontrer des gens du monde entier, leur parler, échanger.

Il y a eu l'âge d'or des forums.
Les forums ! Les fora, pour les plus snobs. Oui, le pluriel en latin, voyez. C'est chic.
Les débats y étaient enflammés. On se relevait la nuit pour voir si quelqu'un avait noté notre dernière pique si affûtée. L'orthographe y était impitoyablement scrutée, surveillée. La moindre faute était impardonnable.
Mais sous cet aspect élitiste et dur, on se livrait. Les échanges étaient vrais, sincères, et le fait d'écrire des longues lignes bien argumentées nous amenaient à souhaiter rencontrer ces nouveaux correspondants. De solides amitiés naissaient, sur ces fora. Nous ne savions pas à l'époque, que ces mines d'or allaient tarir.

Chacun y allait de son blog pour les plus classiques, de son "site perso" codé en html à la main, hébergé sur free, pour les plus fous. La compétition était terriblement dure, mais un seul maître mot : la qualité.

Les premiers réseaux sociaux Français nous amusaient. C'étaient en quelque sorte des "fora ++", avec options. De Parano à VIP, de Agora à Nos Conversations, je les ai tous essayés, avec plus ou moins d'affection. Très surveillés, les membres rivalisaient encore d'intellect, de qualité, celui qui postait un bon article, ou une bonne réponse, était tout auréolé de gloire.

MySpace servait de blog, avant que ses "murs" saturés de publicité ne le fasse s'écrouler.

Quand Facebook a ouvert au public, en 2007 en France, je m'y suis inscrite également. Par curiosité, comme je l'avais toujours fait.
Je n'avais pas aimé ce systéme de "mur" qui ne permettait pas réellement de converser, mais simplement d'exprimer une idée rapidement, sur laquelle chacun pouvait rebondir.
Je pensais que cette outil, comme twitter, allait servir à l'information en direct, aux journalistes, aux entreprises.

Puis tout le monde a commencé à prendre son petit dej en photo, et là, tout s'est accéléré.
Ne vous méprenez pas, j'adore Instagram et Pinterest, des réseaux à l'immédiateté pourtant encore plus brutale que Facebook, mais justement, plus "honnêtes".
Chacun s'est petit à petit enfermé sur son propre mur.
Chacun s'est mis à partager seulement son dernier selfie, son dernier pneu crevé, son dernier potin.

Les "goupes" facebook sont une vaste blague.
867 commentaires sur un post ? Personne le les lit.
Chacun ajoute son avis sans lire ceux d'au-dessus. Entre redondances et non-sens, parfois, quelques échanges. Souvent virulents et vulgaires, puisque les modérateurs ne sont plus là, et que chacun couine à la liberté d'expression dès que l'un d'entre eux se manifeste enfin.

Pollué par les immondes pages de "panneaux" égrenant des clichés infects sur "le coeur des filles" ou "l'amitié pure" que "seuls les vrais oseront partager", Facebook est devenu l'antithèse même du réseau, et l'antithèse même du social.

Et je contemple avec une profonde mélancolie un fil d'actualité trop rapidement renouvelé; 80% des informations seront mises à la poubelle de mon cerveau, et les vrais coups de coeur, les vrais coups de gueule, les vraies causes, elles, se fondent, se diluent dans des tonnes et des tonnes d'âneries désespérantes ou de faux débat stériles, de lol, de mdr, de fdp.

Rendez-moi mes beaux fora, où l'on s'engueulait jusqu'à deux heures du matin, mais en argumentant.
Rendez-moi mes beaux moment d'Internet, ceux où je riais, je pleurais, je vivais derrière mon écran.

Que nous est-il arrivé ?
Avons-nous à ce point perdu l'envie de découvrir de nouvelles choses ? 



Paris Manga 2016 :)








Ce samedi, Cthulhu et moi-même étions à Paris Manga !

Comme toujours, un très beau moment plein de surprises.

Une mention spéciale au stand de comics vintage, très sympa :




Et également les Power Rangers, pour la sortie du prochain film.




Quelle classe, ce green ranger !

Les jeux vidéo et éditeurs étaient bien présents sur l'événement, comme tous les ans.
Bien que plus petit, car dans le Hall 2 de la porte de Versailles, j'ai trouvé ce salon très réussi.
Un peu trop bruyant, mais une belle ambiance, de beaux cosplays, un univers peut-être moins immense que la Japan Expo, et peut-être un peu moins "pro" que la ComicCon, mais un salon toujours aussi joyeux, toujours aussi riche, avec de beaux stands, une belle part offerte aux jeunes créateurs, ce qui donne au final une impression très ludique, plus familiale et plus fun que bien d'autres salons. 





Des cosplayeurs toujours au top avec ici deux super Harley Quinn très sympa : 



Et une borne à incendie... hommage à Iron Man ?
Qui peut le dire... 



En tout cas, le salon Paris Manga nous a fait, cette fois encore, une très belle impression !


jeudi 3 novembre 2016

Concours de Novembre !



Si toi aussi, comme Jean-Kev, tu veux avoir la Hype,
pense à liker et partager la page Facebook de l'Encre de Cthulhu !
Tu gagneras peut-être ce super sac unique de créateur :)

Tirage au sort le 10 novembre ! 

mercredi 26 octobre 2016

Comic Con 2016 !

Ce weekend, j'ai eu le plaisir d'accompagner le Grand Cthulhu à la Comiccon 2016, à la Grande Halle de la Villette à Paris.



Nous y avons d'ailleurs croisé un journaliste de France 3 fan de ... nous ! Quelle joie :)

L'édition 2016 était pleine de belles surprises, en voici quelques unes : 

Tout d'abord "J'peux pas j'ai sabre laser !", une très belle initiative proposant matériel de qualité et cours de technique pour devenir le plus doué des Jedi !



Ensuite, au détour des allées, nous avons pu découvrir les éléments du film-événement de l'année... Valérian !



Les créatures sont superbement réalisées. Une belle finesse dans les détails, qui a impressionné ma fibre de fan des SFX ! J'avoue que ce petit avant-goût m'a bien plu, et j'ai hâte d'en voir plus :)

Les expositions de cette année étaient riches en objets originaux et de valeur. Ainsi, une petite émotion de voir "en vrai" les accessoires de Harry Potter, les planches de BD de Star Wars ou les costumes de WarHammer !




Je suis restée plantée comme une enfant devant une pâtisserie, en voyant les encrages du comics Star Wars sous verre. Rhaaa... 



L'Empire vaincra !




Evidemment, comme tous les ans, les cosplayeurs étaient au rendez-vous, et nous avons comme toujours fait de belles rencontres, vu des gens et des réalisations incroyables de créativité et de générosité...




Les décors-photo étaient très réussis !


Ici, Game One mettait à disposition le fameux canapé de South Park. Un bon délire !



 


Et enfin, un petit marché fort sympathique pour acheter tout ce qu'il vous manque pour un costume parfait !




Wigs et accessoires... 



Indispensables peluches !




Et enfin, j'ai craqué pour les superbes feutres Chameleon !
J'en voulais depuis des années !
J'ai hâte de vous montrer quelques flashs dessinés à l'aide de ces petites merveilles.

Bref, une édition particulièrement réussie.
Un petit regret : je n'ai pas pu assister à la projection de Dr Strange...

Mais quel bon moment ! J'admire la qualité des cosplays vus sur toute la durée du salon, et la sympathie de tous les protagonistes rencontrés ce week-end : MERCI à tous !










jeudi 20 octobre 2016

Appel à projets : Marché de Noël du Boulevard du Reuilly !




L'Association des Commerçants et Artisans vous proposent de participer au Marché de Noël, Boulevard de Reuilly , les 10 et 11 décembre !

Vous êtes artiste ? Artisan ?
​​​​​​​Envoyez un mail à 

aacparisbercy@gmail.com 

avec : 

- votre nom, prénom, raison sociale
- votre statut / n° siret
- Une description de votre activité et de ce que vous proposez à vendre.

N'hésitez pas à nous demander plus de précisions ! 

Amicalement, 

l'AACPB.

lundi 3 octobre 2016

Inktober 2016 - 01

On commence par du simpliste, trop longtemps sans manier les pinceaux. Et le votre ?

lundi 26 septembre 2016

Chacun ses plaisirs.

Hier soir, nous sommes allés récupérer un meuble Ikea acheté sur Leboncoin.

Périphérique, petits bouchons de fin de journée, tout ça.
Et là, bientôt, ma sortie. Je mets mon clignotant, vérifie mon angle mort. Dans celui-ci, une superbe Porsche conduite par un trentenaire gominé en costard.

Et c'est là que le petit moment de mesquinerie au volant a éclaté, superbe, reluisant comme les cheveux du bonhomme. Il accélère, me bloquant dans ma file et m'empêchant ainsi de sortir du périphérique. Arrivé à ma hauteur, nos regards se croisent.
Il me dévisage, sûr de lui, avec un petit sourire en coin, flamboyant de fierté, conscient et heureux de me gêner dangereusement. J'écrase le klaxon, car la fin de la sortie s'approche, et je ne peux pas continuer.
Il sourit de plus belle.

Enfin, il prend sa propre file de sortie, et je peux enfin entrer dans la mienne, presque à la limite (que je n'aurais bien sûr pas franchie, quitte à louper ma sortie).

Cette petite scène a duré entre deux et vingt secondes, je pense. Mais ce regard, cette expression, ce petit sourire en coin font exploser ma rage et monter des larmes d'écoeurement.

J'en ai connu, des chauffards. 10 ans de région Parisienne, de banlieue, de périph, ne pensez pas que c'est la naïveté qui m'amène aujourd'hui à être choquée par la connerie humaine, mais bien l'accumulation... et son putain de sourire, aussi.

Dans quel monde vivons-nous.
Dans quel putain de monde un mec qui roule dans une voiture qui représente 4 ans de mon salaire, a-t-il ENVIE, voire BESOIN, d'emmerder, de mettre en danger et d'humilier la petite Saxo vieillissante qui a croisé son chemin ?

POURQUOI, entre la voie de la courtoisie la plus élémentaire, la plus basique, et celle de la méchanceté gratuite et de la mesquinerie crasse, c'est cette dernière qui a gagné ?

Je rentre chez moi les larmes aux yeux. Trop sensible ? Je ne crois pas, non.
Je crois que ça révèle assez bien à quel point les relations entre inconnus sont pourries jusqu'à l'os, dans un pays où les inégalités se creusent. Ce petit besoin minable d'enfoncer encore plus, de rabaisser l'autre, quelle petitesse, quelle lamentable façon de se faire plaisir.

C'est en essayant de ne pas conclure par "Monde de merde" que je termine mon week-end.
On a installé notre meuble d'occase qu'on avait pas les moyens de se payer neuf, et on a contemplé notre petit chez-nous. Il vaut peut-être mieux une Saxo de 16 ans et une MALM à 20€, qu'une Porsche Cayenne flambant neuve et un esprit médiocre. Qui sait.

jeudi 8 septembre 2016

Drawing Demons.


Dessiner des démons.

Dessiner des filles badass, des filles sûres d'elles, des succubes, des païennes, des sorcières, des chamanes, des prêtresses, des fées, des guérisseuses, des princesse vaudou, des diablotines.

Se laisser emporter par des rêves de nature, de cérémonies tribales et de prières à la lune.

Et oublier, le temps d'un gribouillage, les lumières de la ville. 



(Je ressors un vieux croquis qui a des années, mais je l'ai trouvé mignon, après mûre réflexion).


Rechercher dans ce blog