
Je n'aurais pas pensé faire un post dépressif.
Je ne voulais pas trop raconter ma vie, ces jours-ci.
Je voulais juste avancer sur mon petit chemin, gentiment.
Et puis voilà.
J'avais réussi, l'an dernier, à occulter Christopher Lee, Leonard Nimoy, Lemmy, Cabu et ses amis, et même Pratchett, avec difficulté. Je m'étais dit que j'étais plus forte que ça. Que c'est dans l'ordre des choses, que le phénomène "fan qui pleure" était un peu ridicule, un peu nul, et que s'étendre sur sa peine de voir partir quelqu'un qu'au final, on n'avait jamais vraiment connu, était digne d'un attention-whore ni très fufute, ni très respectueux des "vrais" proches.
Oui, je pensais un peu tout ça, en vrac, alors je n'ai trop rien dit.
Mais que dire.
Je ne réalisais sans doute pas moi-même quelle dimension
pouvait atteindre mon adoration pour Bowie.
C'est une petite part de moi qui meurt et je suis triste, comme si je perdais un proche.
Quand Insane est mort, Bowie était un peu tout ce qui me restait.
Sa musique m'a bercée, pour entretenir un souvenir plutôt qu'un chagrin.
A force de Let's Dance, j'ai pu de nouveau écouter Absolute Beginners.
Il a accompagné tant de moments heureux et tant de moments difficiles.
Il m'a tant aidée à me relever.
Bien sûr, je suis une adulte responsable, pas une midinette.
Mais je suis triste, et un peu vide, et un peu brisée.
Merci pour tout.